Mythologie Extrême-Orient

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-4.5 milliards d’année Dieu créa la terre car il est omniscient, omnipotent, omniprésent, omni conscient, omni culturel et intemporel.

Mythologie Chinoise

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La mythologie chinoise a pu être connue grâce à la découverte de textes datant essentiellement de la dynastie Han. La plus importante source est le Shanhaijing « Livre des Monts et des Mers ». N’ayant guère plus de 2000 ans d’âge, ces écrits peuvent être considérés comme récents. De plus, ils ont été rédigés par des lettrés qui ont parfois réinterprété la mythologie conformément à leurs conceptions philosophiques. Ils ont ainsi transformé certains dieux en d’importants souverains vertueux ou mauvais dont le règne s’est déroulé à une époque très ancienne. Il n’y avait pas en Chine Ancienne d’écrivains qui se sont consacrés à transcrire les mythes, émergés de la tradition orale (à l’instar d’Homère ou d’Ovide pour la mythologie grecque). Il existe ainsi de nombreuses versions dont le contenu général est semblable, mais où il y a des différences significatives dans les détails.
Dans tout l’Extrême-Orient et l’Océanie, il existait un dualisme cosmologique opposant deux principes, d’une part la lumière, le soleil et le feu, d’autre part l’obscurité, la lune et l’eau. Le premier principe était généralement représenté par un oiseau. En Chine, il s’agissait d’un corbeau. L’oiseau solaire est l’un des thèmes privilégiés de la dynastie Shang, la première dynastie chinoise dont l’existence est attestée par l’archéologie. Le second principe était représenté par un serpent ou un animal aquatique. La mère de Shun, l’un des souverains mythiques de la Chine, était du clan du serpent, et son père était du clan de l’oiseau. Shun était donc issu de l’union des deux principes. Ce mythe illustre également le totémisme de l’ancienne société chinoise, selon lequel chaque clan avait un animal ancêtre, ainsi que l’exogamie, qui exigeait que les époux soient issus de clans différents.
Xie était l’ancêtre des Shang et sa mère s’appelait Jiandi. Un jour, elle alla se baigner avec ses sœurs dans la rivière de la colline Obscure. Un oiseau noir (hirondelle ou corbeau) passa en tenant un œuf multicolore dans son bec. Il le laissa tomber. Jiandi le prit et le mit dans sa bouche, mais elle l’avala par mégarde. À la suite de cela, elle conçut Xie. Il s’agit d’une forme particulière d’union des deux principes cosmiques, puisque ce mythe fait intervenir d’une part l’eau et l’obscurité, d’autre part un oiseau.
Le soleil résidait sur un arbre, appelé Fusang ou Kongsang. Il se levait également de cet arbre, au matin, pour se coucher sur un autre arbre situé à l’ouest. Autrefois, il y avait dix soleils. Un jour, ils se levèrent tous en même temps, infligeant aux hommes une chaleur intolérable. Yao en abattit neuf avec des flèches, si bien qu’il n’en resta plus qu’un seul. Selon la plupart des textes, Yao demanda à l’archer Yi d’abattre les soleils au lieu de le faire lui-même.

Mythologies Coréenne

La mythologie coréenne regroupe les mythes et légendes nationales de toute la péninsule coréenne.
La religion initiale de la Corée était une forme de chamanisme eurasien et de totémisme d’Extrême-Orient, plus particulièrement celui des peuples nomades de la Mandchourie actuelle. Par la suite, celle-ci s’est teintée de bouddhisme, confucianisme et de taoïsme venus de Chine.
À l’époque des débuts du bouddhisme, le chamanisme coréen a été largement discrédité pour essayer d’implanter le bouddhisme comme religion d’état. Plus tard, le bouddhisme et le chamanisme coréens ont été tellement pourchassés qu’on en perd quasiment la trace dans la conscience populaire.
Après la guerre de Corée en 1953, les chamans étaient plus vus comme des charlatans prêts à escroquer les gens que des personnalités religieuses. Récemment, cependant, il y a eu un mouvement de renouveau substantiel qui devient un élément essentiel de la culture coréenne.
Bien que les valeurs et coutumes confucianistes soient bien diffusées dans la société, à peu près la moitié des sud-coréens se disent aujourd’hui sans religion, un quart chrétien, et un autre quart bouddhiste.
Aujourd’hui, ceux qui croient aux mythes coréens en tant que religion forment une minorité. Parmi eux, on retrouve les fidèles de Chondogyo et Daejonggyo, qui vénèrent Tangun comme un dieu, sans compter les quelques endroits où le chamanisme survit encore.
Ciel, Terre et Esprit sont les trois fondements du monde mythique coréen.

Mythologie japonaise

La mythologie japonaise (日本神話, Nihon shinwa?) est l’ensemble des légendes et des mythes du Japon.Les mythes japonais principaux, comme c’est généralement accepté de nos jours, sont d’origine shintoïste, basés sur le Kojiki et d’autres ouvrages complémentaires. Le Kojiki est le plus ancien recueil de mythes et légendes et d’histoire du Japon. Le Shintōshū explique la genèse des déités par une approche bouddhiste. Les Fudoki, le Hotsuma Tsutae et le Nihon shoki, quant à eux, contiennent des versions relativement différentes de cette mythologie.
Un aspect intéressant de la mythologie japonaise est qu’elle explique l’origine de la famille impériale, considérée officiellement au Japon comme d’ascendance divine jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Au commencement, quand les Cieux et la Terre étaient encore dans un état chaotique, trois déités appelées Ame-no-Minakanushi (天之御中主?), Takami-musuhi (高御産巣日/高皇産霊?) et Kami-musuhi (神産巣日/神皇産霊?), suivies de deux autres appelées Umashiashikabihigoji (宇摩志阿斯訶備比古遅?) et Amenotokotachi (天之常立?), apparurent à Takama-ga-hara (高天原?, « haut dans les cieux »). Elles sont appelées les Kotoamatsukami (別天津神?, « divinités des cieux distingués ») et ne jouent qu’un rôle figuratif dans la plupart des mythes. Elles sont asexuées et incarnent les forces qui dirigent le monde.
Vinrent ensuite sur Terre, deux paires de déités, suivies de cinq autres paires. Les deux premières déités, Kuninotokotachi (国之常立?, « le dieu qui existe perpétuellement en tant que nation ») et Toyokumono (豊雲野?, « le dieu des nuages abondants et des champs fructueux »), sont comme les cinq premières sans genre. Cinq paires sont engendrées par une déité mâle et une déité femelle, mais qui ne sont pas mari et femme. À l’exception de la dernière paire, Izanagi et Izanami, ils ne jouent qu’un rôle figuratif dans la plupart des mythes. Ces deux et cinq paires sont appelées Kamiyonanayo (神世七代?, « Sept générations de dieux »).
Alors qu’ils se tiennent sur le pont entre les Cieux et la Terre, Ame no ukihashi (天浮橋?, « le pont céleste flottant »), le dieu Izanagi et la déesse Izanami, transpercent les flots avec Ame no nuhoko (天沼矛?, « la Lance Céleste »), ornée de pierres précieuses que leur a offert les Amatsukami. Du sel qui goutte de la lance et tombe dans l’océan, l’île d’Onogoro se forme par elle-même.
Bien que cette île vienne d’apparaître, elle porte en son sein Yahirodono (八尋殿?, « la salle aux huit marches »). Izanagi demanda à sa sœur comment son corps était fait : cette dernière lui répondit qu’il y avait un vide à un endroit. Il lui suggéra donc de rapprocher ces deux parties de son corps, ils inventèrent alors un rituel nuptial : Izanagi devait tourner à gauche du pilier du palais que le couple avait bâti sur Terre et Izanami à droite. Malheureusement, une fois le rituel effectué, Izanami se mit à parler la première et elle accoucha de deux entités mal-formées : Hiruko, l’enfant aquatique qu’ils confièrent à la mer en le plaçant dans une barque de joncs, et Awashima (淡島?, « l’île d’écume »). Sur le conseil des Amatsukami, ils annulent cette union et c’est Izanagi qui initie la demande en mariage.
De cette nouvelle union naissent les Ōyashima (大八洲?), les huit grandes îles de l’archipel nippon :
• Awaji,
• Iyo (plus tard appelée Shikoku),
• Oki,
• Tukushi (plus tard appelée Kyūshū),
• Iki,
• Tsushima,
• Sado,
• Yamato (plus tard appelée Honshū).
Hokkaidō, Chishima, et Okinawa ne faisaient pas partie du Japon ancestral.
Ils engendrèrent de très nombreuses autres îles et divinités. Parmi ces divinités la plupart sont des symboles de la nature ou de la culture japonaise, tels que :
• le kami du vent Shine-tsu-hiko-no-kami, dont le souffle était si fort qu’à sa naissance, les nuages et la brume qui planait sur la Terre depuis le commencement furent immédiatement dispersés, et le monde se remplit de clarté ;
• le kami des Montagnes et le kami des Plaines, qui s’unirent pour faire huit nouveaux kamis.
Izanami fut brûlée vive en donnant naissance à Kagutsuchi (軻遇突智?) aussi appelé Homusubi (火産霊?), l’incarnation du feu. Ce dernier fut tué par son père aveuglé par la colère. De ce meurtre jaillirent une douzaine d’autres divinités. Avant de mourir, Izanami vomit deux kamis : les kami du métal (Kanayama-biko et Kanayama-hime), puis alla au Yomi-no-kuni, le monde des morts.
Izanagi pleura la perte de son épouse et entreprit un périple au Yomi (mythologie) (黄泉?), le pays de la nuit et de la mort, pour la ramener. Cependant Izanami a déjà goûté à la nourriture des enfers et ne peut s’en retourner parmi les vivants sans l’accord des divinités infernales. Dans l’obscurité totale Izanagi impatient de revoir son épouse, met le feu à une dent de son peigne, pour enfin l’apercevoir. Il la trouve décatie et décomposée, et découvre qu’elle veut le retenir au Yomi. Horrifié, il la répudie et s’enfuit. Elle le maudit alors et elle se transforme en yōkai et le poursuit et promet de tuer chaque jour un millier d’individus parmi son peuple. Ce à quoi il rétorque qu’en conséquence il ordonnera à son peuple de donner naissance à mille-cinq-cents enfants par jour. Ainsi fut instauré le cycle de la vie et de la mort.
En arrivant au royaume des vivants, Izanagi obstrue définitivement le passage entre les deux royaumes, celui des vivants et celui des morts, avec « une pierre si lourde que mille hommes n’auraient pas pu la porter ». C’est ainsi que vivants et morts cohabitent sans jamais se rencontrer.
Ce mythe japonais présente des analogies avec deux mythes grecs :
• l’enlèvement de Perséphone, qui, ayant mangé des grains de grenade doit rester aux Enfers une partie de l’année ;
Lorsqu’Izanagi revint sur Terre après avoir tenté de ramener sa femme, il fit une halte à Tsukushi où il pleura la mort d’Izanami. De ses larmes naquit un kami. Izanagi sortit alors son sabre, Totsuka no Tsurugi, et décapita Kagutsuchi. Du sang qui était resté sur l’épée naquirent huit autres kamis et autant naquirent de différentes parties de son corps. Izanagi décida alors de se purifier en se baignant dans le fleuve de la vallée de l’Awakihara, la rivière des orangers, près du détroit de Tachibanapour. Douze kamis naquirent alors de ses possessions lorsqu’il se déshabilla :
Tsukitatsu-funato ;
Michino-nagachiha de son obi ;
Tokiha-kashi de son sac ;
Wazurahi-noushi de ses vêtements ;
Michimata de son hakama ;
Akigu-hinoushi de sa couronne ;
Oki-zakaru, Okutsu-nagisabiko et Okitsuka-hibera de son bracelet gauche ;
Hezakaru, Hetsunagi-sabiko et Hetsuka-hibera de son bracelet droit.
Lorsqu’il se baigna, deux autres kamis naquirent : Yasoma-gatsuhi et Ohoma-gatsuhi. Ces deux kamis étant des diables, Izanagi se purifia une nouvelle fois. Trois kamis naquirent alors : Kamu-naobi, Oho-naobi et Izunome. Puis six nouveaux kamis virent le jour :
dans les eaux profondes, Sokotsu-watatsumi et Sokotsu-tsunowo ;
entre deux eaux, Nakatsu-watatsumi et Nakatsu-tsunowo ;
en surface, Uhatsu-watatsumi et Uhatsu-tsunowo.
Puis, il se lava le visage et trois kamis virent le jour :
de son œil gauche naît Amaterasu, la déesse du Soleil.
de son œil droit naît Tsukuyomi, le dieu de la Lune.
de son nez naît Susanoo, le dieu de l’Orage.
Ces trois derniers kamis étaient les plus importants, Izanagi décida alors de leur offrir son royaume en partage. Il donna à Amaterasu son collier de perles, symbole de la souveraineté et des Hautes Plaines Célestes, à Tsukuyomi le temps et la lune, et à Susanoo les océans et tempêtes.
Cette séance de purification est commémorée dans la religion shintoïste par l’ablution rituelle, le harai ou misogi.
Susanoo, la divinité japonaise de l’orage et de la tempête était violent et grossier. Il détruisait tout sur son passage ne laissant que ruines et désolation. Quand il fut rejeté par son père, il vint au Takamanohara pour faire ses adieux à sa sœur Amaterasu, la divinité japonaise du soleil. Mais Amaterasu craignait qu’il ne vienne pour des motifs plus belliqueux. Elle lui demande alors de prouver la bonne foi de ses propos par un concours : le premier des deux qui engendre une divinité masculine gagne. Amaterasu brise l’épée de son frère en trois morceaux qu’elle mâche et transforme en trois élégantes déesses. Susanoo mâche les perles de fécondité des chaînes ornementales de sa sœur (le magatama) et engendre cinq divinités masculines. Puis ils se réclament mutuellement leurs créations, arguant qu’elles sont issues d’un objet leur appartenant. Susanoo se proclame vainqueur. Mais Amaterasu, faisant savoir à Susanoo qu’elle est victorieuse parce que le collier lui appartient, met ce dernier dans une rage folle.
Furieux du tour d’Amaterasu, il adopte un comportement altier et irrespectueux envers son hôte. Il outrepasse ses droits, le jour où il jette la dépouille d’un cheval céleste dans la salle où Amaterasu et ses servantes tissent pour se venger. L’une d’elles, effrayée, s’ouvre les entrailles avec un fuseau et meurt.
Amaterasu, décide alors de priver le monde de lumière : elle se confine dans la caverne d’Iwayado ou Amano-Iwato (天岩戸?) et refuse d’en sortir. Les divinités célestes réussirent néanmoins à l’attirer dehors par la ruse : ils font appel à Ameno-uzume (天宇受賣/天鈿女?) qui place un miroir devant l’entrée de la caverne et exécute une danse lascive qui ne tarde pas à provoquer une hilarité tonitruante chez les dieux. La curiosité d’Amaterasu s’éveille et elle s’enquiert de cette joie soudaine alors que le monde est privé de sa lumière. Uzume lui répond qu’une nouvelle déesse plus somptueuse qu’elle est apparue.
La jalousie d’Amaterasu la force à sortir et elle aperçoit une très belle déesse à l’entrée de la grotte. (Mais elle ignore qu’il s’agit de son reflet.) Pendant qu’elle reste stupéfaite, des dieux bloquent l’entrée de la grotte, et du même coup, sa retraite. Acculée, elle promet de ne plus fuir si Susanoo est banni du royaume des Cieux.
C’est ainsi qu’Uzume devint le symbole de la gaîté et de la bonne humeur. Elle est également synonyme de sensualité et, à ce titre, figure dans de nombreuses scènes érotiques.
Exilé du royaume des Cieux, Susanoo vint à Izumo. Il y trouva un vieil homme et sa femme pleurant le sort de leur fille nommée Kushinada. Susanoo leur en demanda la raison. Le vieil homme expliqua qu’ils avaient à une époque huit filles, mais qu’un serpent géant octocéphale et octocaudal nommé Yamata-no-Orochi (八岐大蛇/八俣遠呂智/八俣遠呂知?), avait mangé leurs sept premières filles et réclamait à présent que l’on lui donnât la huitième en pâture.
Susanoo tomba amoureux de la jeune fille et promit à ses parents de la sauver en échange de sa main. Il transforma alors la jeune fille en un peigne qu’il cacha dans ses cheveux, et construisit autour de la maison une muraille percée de huit ouvertures. Il ordonna que l’on place dans chaque ouverture une table avec sur chacune d’elles un grand vase rempli de saké distillé huit fois.
Attiré par l’odeur du saké, le serpent but tant et tant qu’il sombra dans le sommeil. Susanoo en profita alors pour anéantir l’ignoble bête. En découpant le monstre, son sabre buta sur une épée miraculeuse cachée dans l’une des queues du serpent. Pour se racheter auprès de sa sœur Amaterasu, Susanoo lui offre par la suite cette épée, Kusanagi no tsurugi (草薙剣?).
Les nombreux demi-frères de Ōkuninushi (大国主?), aspirent tous à épouser la princesse Yagami (八上比売, Yagami hime?). Alors qu’ils décident de partir pour la province où habite la princesse, ils chargent Ōkuninushi de porter leurs bagages. En chemin, ils rencontrent un lapin blanc (mais ils ignorent que lui aussi est un kami). La peau de ce lapin est nue, et il souffre terriblement. Les nombreux demi-frères conseillent alors au lapin de se baigner dans la mer et de s’exposer au vent pour guérir. Le lapin décide de suivre leurs conseils, mais l’eau salée n’a pour effet que de creuser ses plaies, le faisant encore plus souffrir.
S’étant laissé distancer par ses demi-frères, Ōkuninushi rencontre à son tour le lapin et lui demande ce qui lui arrive. Le lapin lui explique alors que pour pouvoir traverser la mer et venir ici, il avait demandé à des requins de former un pont sur lequel il passerait. En échange, il leur avait promis de les compter lors de son passage, afin de les aider à savoir qui des requins ou des lapins sont les plus nombreux. Mais, alors qu’il était presque entièrement arrivé de l’autre côté de la mer, le lapin avoua aux requins qu’il ne les avait pas comptés. Le requin sur le dos duquel il était l’avait alors mordu pour le punir de sa négligence. Ayant pitié de lui, Ōkuninushi lui conseille alors de se laver avec de l’eau douce et de couvrir ses blessures avec du pollen de jonc.
Le lapin décide de suivre ses conseils, et guérit bien vite de ses blessures. En remerciement de sa gentillesse, il prédit alors à Ōkuninushi que la princesse Yagami sera sa femme.
Tué par la suite par ses frères, Ōkuninushi trouve refuge dans le monde souterrain où il retrouve Susanoo et sa fille, la princesse Suseri (須勢理毘売/須世理毘売/須世理姫/須世理比売, Suseri bime?), dont il tombe amoureux. Il revient sur Terre avec elle, et s’installe dans la province d’Izumo
Fūjin (風神?) est l’un des dieux les plus représentés au Japon, dans la religion shinto et bouddhiste1. Il y a beaucoup d’estampes et dessins à son effigie. Il est généralement associé à son frère jumeau, Raijin (雷神?), qui lui est le dieu du tonnerre et de la foudre. Tous deux sont parfois considérés comme étant des yōkai.
Dans le shintoïsme, il est le dieu du vent et est généralement représenté comme un démon aux cheveux rouges avec une peau de léopard. Il tient dans ses deux mains une écharpe qui contient le vent. Fūjin était présent lors de la création du monde. Dans le bouddhisme, il est un démon repenti, contraint de faire le bien.
Fūjin affronta en vain Raijin, espérant prendre son pouvoir et échappa à la mort de justesse. Après sa défaite, il partit, devenant cruel et sombre. Plus tard, Fūjin parvint à vaincre son frère jumeau, il fut alors considéré comme le plus puissant des dieux, et toutes les princesses le convoitaient. Pris de jalousie, Raijin jura qu’il tuerait son ennemi.
Lors d’un nouvel affrontement chez Raijin, Fūjin perdit. Il se cacha et, affaibli, trembla de peur que Raijin, qui voulait l’achever, le retrouve. Pendant ce temps, il affronta un autre dieu et le vainquit facilement. Enfin guéri, sûr de battre Raijin, il alla le retrouver. Ils s’affrontèrent une dernière fois et s’entretuèrent.
Fūjin et Raijin sont parmi les plus connus du grand public car ils sont souvent présents dans les jeux vidéo et mangas
Amaterasu ordonna à son petit-fils Ninigi de gouverner le monde. Elle lui offrit alors trois trésors :

Le magatama de Yasakani (八尺瓊曲玉, Yasakani no magatama?), désormais située au palais impérial ;
Le miroir de Yata (八咫鏡, Yata no kagami?), désormais situé dans le sanctuaire d’Ise ;
L’épée de Kusanagi (草薙剣, Kusanagi no tsurugi?) désormais située dans le sanctuaire d’Atsuta, à Nagoya.
Les deux premiers artefacts servirent à attirer Amaterasu hors de la grotte d’Iwayado ; l’épée fut trouvée par Susanoo dans l’une des queues du dragon Yamata-no-orochi[réf. nécessaire].
Saruta-hiko, dieu de la Terre, tenta de s’opposer à son arrivée, mais Ame no Uzume le calma et le convainc de partager son royaume ; ils se marièrent par la suite. Ninigi et sa compagne Ko-no-Hana descendirent sur Terre et vinrent à Himuka (日向?), où Ninigi construisit son palais. Ils eurent trois fils, dont Hoderi et Hoori. Cependant, leur mariage ne dura pas : Ninigi était jaloux et suspicieux. De désespoir, Ko-no-hana mit le feu à leur hutte et mourut dans les flammes[réf. nécessaire].
Hoori se maria avec la princesse Toyo-tama, la fille de Ryujin, le dieu des mers, qu’il rencontra alors qu’il était descendu dans les profondeurs de l’océan pour retrouver le harpon de son frère. Toyo-tama-hime lui donna un fils, Ugayafukiaezu, qui eut quatre enfants avec la jeune sœur de Toyo-tama, Tamayori.
Le premier empereur légendaire du Japon est Iwarebiko, aussi appelé Wakemikenu, arrière-petit-fils de Ninigi, petit-fils de Hoori, et fils de Ugayafukiaezu, dont le titre posthume est « Empereur Jimmu » (神武天皇?). Il aurait établi l’empire en l’an 660 av. J.-C.


Mythologie Hindouiste

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Manuscrit illustré de la bataille de Kurukshetra, entre les Kauravas et les Pandavas, telle que racontée dans le Mahabharata.

La mythologie hindoue regroupe un grand nombre de récits principalement issus de la littérature sanskrite, en particulier les épopées du Mahabharata et du Ramayana, les Puranas et les Vedas. La littérature tamoule (en) ancienne et les textes en autres langues fournissent une littérature abondante.

Les textes de la mythologie hindoue détaillent une époque ancienne où vivaient des divinités, animaux et démons légendaires. Ils offrent une cosmogonie débutant par le barattage de la mer de lait, et de nombreux récits de batailles, avec des cycles de création et de dissolution, ou Pralaya. Ces textes sont entrecoupés de discours philosophiques et moraux. La mythologie hindoue compte de très nombreuses divinités, souvent liées à un ou plusieurs éléments. La trinité, ou Trimūrti, se compose du dieu créateur Brahma, du dieu du maintien Vishnu et du dieu destructeur Shiva, qui influencent le destin de l’humanité. La notion de cycle est très présente à travers le manvantara, composé de quatre yugas, des âges qui se succèdent en suivant la dégradation morale et physique de l’espèce humaine.

La mythologie hindoue forme la base du Védisme, puis de l’Hindouisme. Elle influence la philosophie indienne et d’autres religions, comme le Bouddhisme et le Jaïnisme. Le comparatisme indo-européen a révélé de nombreux points communs entre cette mythologie et celle des peuples indo-européens.

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Page manuscrite de l’Atharva-Veda, codex Cashmiriensis, folio 187a.

Durant l’époque védique, les divinités hindoues n’étaient probablement pas vénérées sous forme d’images ou d’icônes, mais déjà imaginées et même représentées sous une forme humaine, comme tend à le démontrer la mention d’une représentation peinte de Rudra, dans le Rig-Veda.

Les Vedas – parfait et éternel – figurent parmi les plus anciens textes littéraires de l’humanité composés à la louange des éléments de la nature : air, eau, soleil, tonnerre, feu, etc. Ils sont la principale source d’information concernant les divinités de l’époque védique. La croyance populaire veut qu’ils soient d’origine divine, d’abord transmis oralement de rishi en rishi (« voyants », sages védiques), selon un ensemble de données ayant trait à l’essence même du monde, puis compilés par Vyâsa. Les quatre Védas (du plus ancien au plus récent, Rig-Veda, Yajur-Veda, Sama-Veda et Atharva-Veda) forment les plus anciens textes mythologiques de l’Inde et sont à l’origine du Védisme, la religion mère de l’Hindouisme.

Ces textes font l’objet de très nombreux débats et commentaires, tant en ce qui concerne leur contenu que pour estimer la légitimité d’une version par rapport à une autre.

Les principaux récits mythologiques, contenus dans les smirti (tradition), ont un caractère moins sacré, et regroupent les Épopées: le Rāmāyana, qui raconte la vie de Râma, septième avatar du dieu Vishnu, le Mahābhārata qui met en scène le huitième avatar de Vishnu, Krishna et les Puranas. La lecture des Veda est interdite aux castes inférieures (les femmes et basses castes) elles ont donc accès à des textes qui sont composés pour elles, les Puranas qui mêlent cosmogonie et légendes, Ces textes ont une grande influence sur la culture indienne, racontant l’histoire des dieux, servant de parabole et de source de dévotion pour les hindous.

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Statue de Shiva en méditation, à Rishikesh.

La mythologie hindoue se fonde sur une trinité divine. Les trois divinités majeures de la triade védique, signalées par Yaska, sont Agni sur terre, Vâyu ou Indra dans les airs, et Sûrya dans le ciel. Plus tard, la Trimūrti retient trois autres divinités : Brahma, crée le monde et représente son unité fondamentale, l’absolu cosmique ; Vishnu, créateur solaire, le conserve et Shiva, peut le détruire ou hâter son renouvellement. La particularité de la mythologie hindoue réside dans le pragmatisme de cette trinité. Ces trois visages de l’éternité influent directement sur le destin humain, en se manifestant dans la dimension temporelle.

Le Rig-Veda cite 33 dieux, 11 dans le ciel, 11 sur terre et 11 dans l’air. Ces divinités se voient prêter différentes origines et diverses façons d’acquérir l’immortalité, qui ne leur est pas intrinsèque. Avec le temps, la description des divinités hindoues a évolué. Les dieux védiques sont assez flous et peu décrits. Ceux des Purana sont beaucoup plus caractérisés, ils sont même soumis aux passions humaines.

Dyaus Pitar (le ciel) et Prithvi (la Terre) sont les plus anciennes divinités de ce panthéon. Le Rig-Veda les présente comme les parents des autres dieux. Les textes plus récents en font des créations d’Indra. Ce dernier les a vraisemblablement supplantés en tant que « père céleste » et divinité majeure des croyances hindoues. Prithvi est représentée sous la forme d’une vache, les bienfaits de la Terre sont symbolisés par son lait. Elle donne naissance à Manu, l’ancêtre de l’humanité, sous la forme d’un veau.

Certains dieux védiques seront associés dans l’hindouisme à des éléments ou à des fonctions spécifiques et seront intégrés dans les panthéons hindouistes comme gardiens des Orients (dikpâla) : Indra ou Shakra (roi des dieux, régisseur du paradis inférieur Amaravati, porteur de la foudre et dieu de la pluie), Varuna (dieu des eaux), Yama (dieu de la mort), Kubera (dieu des métaux précieux, des minerais, des joyaux et de la richesse), Agni (dieu du feu), Surya (dieu du soleil), Vayu (dieu du vent), et Chandra ou Soma (dieu de la Lune). Yama, Indra, Varuna et Kubera sont connus sous le nom de Lokapalas, c’est-à-dire les « gardiens de l’univers ».

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Les quatre âges, ou Yugas, et leur durée d’après la cosmogonie hindoue

La cosmogonie hindoue repose sur une succession de quatre âges, ou yugas, qui forment eux-mêmes un cycle circulaire et éternel, ou manvantara15. Ils sont asymétrique et de durée inégale16. À la fin du cycle, le monde est détruit puis recréé. Chaque âge qui succède à la re-création correspond à une dégradation morale et physique de l’espèce humaine17. Le dharma marche sur quatre jambes pendant le Krita Yuga, sur trois pendant le Trêta Yuga, sur deux pendant le Dvâpara Yuga, et seulement une pendant le Kâli Yuga.

Le thème du déluge est présent dans la mythologie hindoue à travers le Pralaya (dissolution du monde), en particulier dans le texte du Shatapatha Brahmana. Manu est informé de l’imminence de cette destruction par Matsya le poisson, un avatar du dieu Vishnou. Il se manifeste lui-même sous cette forme pour débarrasser le monde des êtres humains moralement dépravés et protéger les pieux, mais aussi tous les animaux et les plantes.

Après le déluge, le seigneur Vishnou inspire la Manusmriti, largement inspirée des Vedas, qui détaille un code de conduite moral applicable dans la vie quotidienne, et notamment la division de la société en un système de castes.

D’après Jean Herbert, la mythologie hindoue a pour particularité essentielle de constituer un « message » au-delà de l’aspect distrayant ou pittoresque de ses récits. D’après lui, cet aspect est à l’origine du succès de cette mythologie dans l’Europe, dont les progrès ne répondent pas au désir de bonheur, de sagesse et de spiritualité de la population. Il estime également que la mythologie hindoue est plus riche, vaste et profonde que n’importe quelle école philosophique occidentale. La reconnaissance de la valeur scientifique de cette mythologie est par contre rendue difficile en Occident, en raison de l’opposition systématique entre science et mysticisme, une opposition qui n’existe pas en Inde.

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Krishna jouant de la flûte, entouré par des vaches

Une grande particularité de cette mythologie est de se montrer bien vivante. Elle sert toujours de base morale et spirituelle à de nombreuses personnes. Son influence se ressent à travers des particularités de la société indienne, telles que la préoccupation pour les divinités, le détachement du matériel, le côté paisible et l’absence de peur de la mort. Elle explique aussi en partie la sacralisation des bovins, bien que l’interdit sur la consommation de viande de bœuf ne soit pas antérieur au XVIIIe siècle. La vache est particulièrement présente dans la mythologie hindoue, en tant que mère nourricière universelle et incarnation de la terre.

Des personnalités indiennes telles que Gandhi, Sri Aurobindo et Râmakrishna disent avoir puisé dans cette mythologie et l’ont étudiée à travers leurs propres écrits. Chaque divinité du panthéon hindou est conçue comme « réelle, illimitée et absolue », et les personnes qui les invoquent les voient comme foncièrement bénéfiques. La volonté des dieux est souveraine sur celle des hommes et ne saurait être contrecarrée.

La mythologie hindoue a fait l’objet de nombreux comparatismes dans le cadre indo-européen. Le chercheur Georges Dumézil a remarqué que les cinq frères héros du Mahābāratha symbolisent la répartition tripartite de la société, commune aux indo-européens.

Le Jaïnisme, religion apparue en même temps que le Bouddhisme, se confronte rapidement à l’Hindouisme. Ses fictions remettent en question les mythes de la mythologie hindoue, souvent de manière ironique. Haribhadra, Harisena et Amitagati, du viie siècle au XIIe siècle, reprennent les images et les textes de la mythologie hindoue en leur conférant une orientation doctrinale propre à cette nouvelle religion, notamment par la remise en cause de l’immanence divine universelle au profit d’un système qui remet chacun à sa place.

La mythologie hindoue a souvent été jugée comme anachronique, primitive et étrange dans le monde occidental, les divinités étant volontiers qualifiées d’« aberrations impures et monstrueuses », et les fidèles de païens et d’idolâtres