Mythologie Europe du Sud

Mythologie Europe du sud.

Mythologie Cantrade

La mythologie cantabre constitue le fonds des croyances des Cantabres qui vivaient dans l’actuelle Cantabrie. Cette mythologie partage depuis ses origines de grandes connexions avec les mythologies celtique et romaine qui présentent des similitudes avec les légendes et traditions de la côte Cantabrique. Généralement, la signification première des mythes, qui étaient transmis oralement de père en fils, s’est trouvée affaiblie soit en raison d’une perte du sens profond, soit parce que les auteurs classiques n’ont pas pu saisir l’ensemble de la richesse populaire et du contexte des mentalités d’alors ; ces auteurs préférant se concentrer sur les cultes et les divinités qui trouvaient un écho dans leur propre mythologie. D’autre part, la romanisation puis l’avènement de la chrétienté ont transformé le sens et la représentation de ces rites païens, de nombreux cas relevant du syncrétisme religieux.
Cependant, les habitants de Cantabrie conservent encore de nombreux apologues et légendes avec une dimension rituelle ou comportementale plus prégnante que dans des contes d’importance majeure.

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La stèle de Barros du iiie siècle av. J.-C. associe des anneaux et des triangles à des symboles solaires et lunaires.

Divinités et croyances
La stèle de Barros du IIIe siècle av. J.-C. associe des anneaux et des triangles à des symboles solaires et lunaires.
Parmi les mythes qui subsistent en tant que substrat de la tradition cantabrique, on rencontre celui du culte des grandes divinités protectrices, telle l’adoration du Soleil comme en témoignent plusieurs stèles cantabres, ainsi que le culte du feu1. De même, un culte est porté à une divinité-père suprême appelée Candamo, qui était associée à Jupiter (Jupiter Candamo) et au culte solaire à l’époque romaine, puis au Dieu chrétien de façon postérieure.
En raison de la disposition guerrière des habitants de la Cantabrie, un culte est voué à un dieu de la guerre, ensuite identifié comme le Mars des Romains, à qui étaient offerts des sacrifices de boucs, de chevaux, et de nombreux prisonniers, comme le rapportent Strabon, Horace et Silius Italicus. Au cours de ces hécatombes, les participants buvaient le sang encore chaud des chevaux afin que la communion soit véritable, ainsi que le mentionne Horace au sujet du peuple des Concanos.

« […] et laetum equino sanguine Concanum,… »
— Horace, Carm. III 4. v29-36
« […] et aux Concanos qui aiment le sang de cheval,… »
— Carm. III 4. v29-36

Pour les habitants antiques de Cantabrie, ces pratiques avaient une origine mystique puisque les animaux concernés étaient considérés sacrés. Ces rites ont parfois été reliés à une variante d’un dieu solaire Mars celtique dont les animaux en auraient été la réincarnation.
Les sacrifices humains parmi les peuples du nord sont également évoqués par Martin de Braga : ces sacrifices étaient une manifestation de repentance et servaient à prédire l’avenir, comme chez les autres peuples de Celtes Gaulois où ils étaient fréquents. Ainsi, Strabon raconte que ceux qui examinaient les entrailles des sacrifiés les couvraient de fines tuniques, puis leur coupaient la main droite qu’ils consacraient ensuite aux dieux. La prédiction de l’avenir était lue selon la chute qu’effectuait le sacrifié.
La déesse mère fertilisatrice était associée à la Lune et exerçait son influence sur les périodes de semis et de récolte des cultures ; cette croyance a perduré dans les campagnes pendant très longtemps. L’archéologue Joaquín González Echegaray explique qu’une inscription mentionnant une déesse-mère a été trouvée sur un autel votif dans le village de Topusko, en Croatie ; il met en relation cette déesse et la déesse mère des Cantabres. Cette épigramme aurait été gravée par un ou plusieurs soldats faisant partie des légions romaines :
« CANTABRIA / SACR(um) / CVSTOD(es) / EIVSDEM »
« Monument sacré de Cantabrie. Les gardiens de la même (déesse) »
Toujours à l’époque romaine, le culte voué à un dieu de la mer était assimilé à celui du dieu Neptune : une statuette de ce dieu présentant des caractéristiques propres au dieu des Cantabres a été découverte à Castro-Urdiales, à l’extrême est de la Cantabrie.
Les antiques Cantabres croyaient en l’immortalité de l’esprit. Ainsi, la crémation était le rite funéraire le plus fréquent ; seuls les corps de ceux qui étaient morts au combat devaient rester sur le champ de bataille avant que les vautours ne les éviscèrent, permettant à l’âme de quitter le corps et de l’emmener vers l’au-delà où elle peut alors s’unir dans la gloire avec les âmes des ancêtres. Une inscription gravée sur la stèle de Zurita témoigne de cette pratique.
Le sacrifice tenait un rôle important et double au sein de la complexe société cantabre : cela répondait au besoin de se conformer aux exigences divines ainsi qu’à la prévalence de la communauté sur l’individu. Ainsi, dans une société guerrière comme l’était celle des Cantabres, l’immolation permettait de prouver la forte détermination qui habitait celui qui allait être sacrifié, l’acte obtenant par cet aspect une importance plus grande. La devotio, pratiquée par les Cantabres, relevait de ces sacrifices singuliers et entiers dans lesquels la communauté unissait son destin à celui de son chef.

Créatures mythologiques

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Une chênaie brumeuse en Cantabrie. C’est dans ces forêts luxuriantes et abritant l’inconnu que la mythologie cantabre place ses esprits et êtres mythologiques.
En même temps que les divinités telluriques et la nature, la Cantabrie a eu, comme dans les traditions populaires d’autres régions, des êtres fabuleux et variés, adorés ou craints, et au sujet desquels se fondaient des histoires et légendes. Il existe de nombreux êtres de ce type dans la mythologie de cette région, parmi lesquels ceux-ci :
• L’ojáncanu ou ojáncano: Fléau de Cantabrie, cette créature personnifie le malheur et la méchanceté, la cruauté et la brutalité, il peut s’envisager comme la version cantabre du Polyphème grec. L’œil unique de ce cyclope est rouge et brille dans la nuit. L’ojáncanu renvoie à de nombreuses créatures similaires existant dans plusieurs mythologies indo-européennes5. Cet énorme monstre couvert de poils et de verrues vit dans les recoins les plus inaccessibles des montagnes de Cantabrie. Il se nourrit de moutons et de vaches. Sa force est telle qu’il peut presque tout soulever.
• L’ojáncana ou juáncana : cette ogresse est la partenaire de l’ojáncanu. L’ojáncana ressemble à son équivalent masculin mais son visage est dépourvu de barbe ; sa force est aussi importante que celle du mâle. Elle est plus cruelle que son époux, elle se nourrit d’humains, principalement d’enfants égarés6.
• La anjana : Antithèse des deux précédents, il s’agit d’une fée bonne et généreuse, protectrice des honnêtes gens, des amoureux et de ceux qui s’égarent dans les forêts et sur les chemins. Petit être pâle et ailé de moins d’un mètre, la anjana a une voix douce, les yeux bridés et des pupilles bleues ou noires. Une anjana vit quatre siècles, elle peut se rendre invisible. Des créatures mythologiques comparables se retrouvent dans les Asturies, au Pays basque ainsi qu’en Galice.
• Les duendes : cette catégorie englobe tous les petits êtres de la mythologie cantabre, comparables à des gobelins espiègles et moqueurs la plupart du temps. Ils ont une figure humaine et font environ la taille d’un petit enfant. Il faut distinguer parmi eux les duendes domestiques, qui vivent à l’intérieur et autour des maisons (trasgos et trastolillos), et ceux qui vivent dans les bois (trentis, tentirujos et zahorís). L’étymologie renvoie d’ailleurs à « dueño », c’est-à-dire à l’habitant.
Il existe beaucoup d’autres êtres fabuleux peuplant cette riche région, comme la Ventolín, la Osa de Andara, les Caballucos del Diablu (cavaliers du diable), les Nuberos, le Musgosu, le Culebre, le Ramidreju10. Mais il existe également d’autres légendes d’importance : celle de la Sirenuca, belle jeune fille désobéissante et capricieuse qui escalade les falaises les plus dangereuses de Castro-Urdiales pour chanter au rythme des vagues, et transformée en nymphe marine en raison de son comportement. La légende de l’homme-poisson de Liérganes raconte l’histoire d’un jeune homme aimant nager qui s’est perdu dans la rivière Miera et qui a finalement été retrouvé dans la baie de Cadix sous la forme d’un être aquatique étrange.

Postérité de la mythologie Cantabre

Cette mentalité mystique, avec ses êtres et ses légendes, témoigne de la nécessité pour les Cantabres d’exprimer leur peur face à l’environnement qui les entoure, à la fois séduisant mais hostile. Cette mythologie représente le besoin de convictions quant à la nature, mais aussi celui de s’associer à elle pour en obtenir la force et la protection.
Encore aujourd’hui, il reste des Cantabres pour qui les Anjanas n’ont pas été remplacés par les saints et les vierges, qui continuent à attribuer leur bonne aventure à cette fée de La Montagne, et même qui effraient toujours les enfants avec l’Ojáncanu. Pourtant, ce réseau de significations et de valeurs a peu à peu été dilué par le temps et la modernité, et a été oublié au profit de nouveaux mythes urbains11.
La mythologie des montagnes cantabriques a finalement retrouvé un intérêt significatif au siècle dernier, en particulier grâce à la compilation qu’a menée à bien l’écrivain Manuel Llano Merino (1898-1938) à travers toute son œuvre, nourrie des apports de la tradition orale et de travaux d’autres auteurs, tel Adriano García-Lomas.
La fin du franquisme permet également une résurgence de la culture populaire Cantabre, la Cantabrie ne devenant une communauté autonome qu’en 1981. La revendication identitaire de la région connaît à cette époque un renouveau considérable à travers la réapparition de figures mythologiques largement étudié à travers des ouvrages historiques, ethnologiques et anthropologiques13.

Mythologie et religion Étrusque

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La religion ou mythologie étrusque comprend un ensemble d’histoires, de croyances et de pratiques religieuses de la civilisation étrusque, qui remonte au VIIe siècle av. J.-C. de la culture villanovienne de l’âge du fer précédente, fortement influencée par la mythologie de la Grèce antique et de la Phénicie, et partageant des similitudes avec la mythologie et la religion romaines.
Les cités étrusques ayant été intégrées à la République romaine au IVe siècle av. J.-C., la religion et la mythologie étrusques ont été partiellement intégrées à la culture romaine classique, suivant la pratique romaine consistant à absorber certains des dieux locaux et les coutumes des terres conquises.

Croyances

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Têtes votives étrusques IVe – IIe siècle av. J.-C. trouvées dans divers sanctuaires d’Étrurie

Malgré une somme considérable de travaux, la religion étrusque reste obscure. L’essentiel de la documentation la concernant se trouve chez des auteurs latins, à partir du premier siècle avant notre ère, qui ont souvent « alourdi, gauchi la tradition » qu’ils voulaient sauver. Les études s’étendent sur ce qui est le mieux connu, c’est-à-dire l’art divinatoire qui a particulièrement intéressé les érudits romains aux dépens de la théologie et des fêtes du calendrier qui sont pratiquement ignorées1. Georges Dumézil rappelle enfin que « c’est une gageure de vouloir décrire la religion d’un peuple dont on ne peut lire aucun texte, qu’aucun auteur ancien n’a essayé de caractériser dans son ensemble ».
Le système de croyance étrusque était un polythéisme immanent, c’est-à-dire que tous les phénomènes visibles étaient considérés comme des manifestations du pouvoir divin et que ce pouvoir était incarné par des divinités agissant continuellement sur le monde mais pouvant être dissuadées ou persuadées par des hommes mortels.
Sénèque dit, bien après l’assimilation des Étrusques, que la différence entre les Romains et les Étrusques était que :
« Alors que nous croyons que la foudre a été libérée à la suite de la collision des nuages, ils croient que les nuages se rencontrent de manière à déclencher la foudre; car, comme ils attribuent tous à la divinité, ils sont amenés à croire que les choses n’ont pas de sens dans la mesure où elles se produisent, mais plutôt qu’ils se produisent parce qu’ils doivent avoir un sens. »

Mythologie

La mythologie étrusque est abordée par Tite-Live qui nous a laissé le témoignage de la profonde religiosité du peuple étrusque : « L’Étrurie […] tenait plus que toute autre nation à l’observation des rites religieux ». En effet, il n’est rien qui ne fût religieux dans leur culture, en dépit de l’amour pour la vie qu’ils manifestaient, jusque sur les peintures de leurs tombes.
La mythologie chez les Étrusques est née de la révélation faite aux hommes par la nymphe Bégoé, ou Végoia, et le génie Tagès. La première était liée à la fertilité et les rituels (consignés dans un traité) dépendaient de celle-ci. Le second passait pour être un enfant chauve, enfant-vieillard, sorti d’un sillon de la terre. Cette révélation, aux dires des anciens, a été consignée dans le corpus des livres sacrés, sous le nom de Disciplina etrusca. Ce thème de la révélation d’un « livre saint » ou d’une doctrine secrète par un être surnaturel n’est pas rare et est attesté en Égypte et en Mésopotamie, en Inde et au Tibet. Ce fait devint même populaire à l’époque hellénistique et le scénario du puer aeternus (enfant éternel) qu’est Tagès rappelle l’hermétisme. Cicéron précise que les Grecs l’assimilaient à Hermès chthonien (Hermès Trismégiste).
Etrusca disciplina
Les Anciens nommaient Etrusca disciplina (c’est-à-dire la «science étrusque» en latin) l’ensemble des rites consignés dans différents traités religieux, dont aucun texte original en langue étrusque ne nous est parvenu. Nous n’en avons connaissance qu’à travers les auteurs latins, et nous n’en savons que ce qu’ils en ont dit, ce qui nous permet toutefois d’avoir la certitude qu’ils ont existé.
Selon les auteurs anciens, il en existait trois catégories. Les deux premières traitent de l’art de la divination, tant à travers l’examen des viscères des animaux sacrifiés que des foudres. La troisième, moins homogène, concernait les rites à observer (cultes pour la fondation des villes, la consécration des sanctuaires, etc.) mais aussi des ouvrages plus spécialisés concernant le monde d’outre-tombe ou encore le destin et des limites de la vie.
• les Libri haruspicini (livres de l’haruspicine)

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Le foie de Plaisance

Attribué à Tagès et complété par les Libri fatales. La théorie des Haruspices ou Haruspucine, ou Haruspicie selon d’autres, soit la lecture des entrailles des victimes sacrifiées, présuppose la correspondance entre trois niveaux différents : le divin, le cosmique et l’humain. Chaque portion de l’organe examiné indique une décision divine prédisant un évènement historique imminent. Il existe un modèle de foie de mouton en bronze, découvert à Plaisance en 1877, servant de maquette comportant les noms d’une quarantaine de dieux et datant du IIIe ou IIe siècle av. J.-C. et représentant la structure du monde et la distribution du panthéon.
• les Libri fulgurales (livres des foudres)
attribué à Végoia, dont on a connaissance par Sénèque et Pline. La doctrine des foudres exposait la signification des coups de tonnerre pour chaque jour de l’année. Une foudre tirait en outre sa signification selon la portion du ciel d’où elle provenait et où elle tombait. Le ciel, divisé en seize sections constituait donc un langage, virtuel, lui-même constitué par les phénomènes météorologiques qui s’y produisaient. Onze types de foudres étaient répertoriés, maniés par différents dieux. Aussi le message était-il à chaque fois différent et il incombait aux spécialistes qu’étaient les haruspices de les interpréter. On peut y voir des analogies avec la doctrine chaldéenne et y percevoir une influence des Meteorologica du pseudo-Aristote. Le schéma fondamental est cependant archaïque et repose sur le binôme macrocosme/microcosme.
• les Libri rituales (livres rituels) auquel sont rattachés :
o les Libri Acheruntici (livres de l’Achéron), attribué à Tagès, ce traité, pour les quelques fragments que l’on en possède, ne permet guère le rapprochement avec le Livre des Morts égyptien. D’après Arnobe (Adversus Nationes, II, 62), auteur chrétien du IVe siècle, « dans ses Libri Acherontici, l’Étrurie promet que, par le sang de certains animaux offert à certaines divinités, les âmes deviendront divines et échapperont à la condition mortelle ». Selon une information rapportée par Servius5, à la suite de certains sacrifices les âmes se transforment en dieux qu’on désigne comme animales pour rappeler leur origine. La « divinisation des âmes » nous apparaît ainsi attestée, donnant une dimension eschatologique à la religion des Étrusques. Si l’essentiel de leur pensée religieuse nous échappe, on peut cependant en déduire certains éléments : s’agissant d’une déification de l’âme à la suite de rituels sanglants, cela renvoie soit à un rituel très archaïque et bien antérieur à la civilisation étrusque, ou, ce qui est beaucoup plus probable, à un sacrifice-sacrement comparable à l’initiation dans les mystères de Mithra.
o les Libri fatales (livres du destin). Selon ces « Livres du Destin », une vie humaine se déroule en douze temps. Après le douzième, les hommes, selon Varron, « sortent de leur esprit » et ne reçoivent plus aucun signe des dieux. De même les peuples et les nations ont un terme fixé par le Cosmos. Il s’agit là d’une conception très ancienne que cette croyance en un déterminisme cosmique autant qu’existentiel, que l’on retrouve dans de nombreuses sociétés traditionnelles.

Le règne de l’au-delà

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Reconstitution d’un trousseau funéraire étrusque.
Les Enfers étrusques sont originaux, car bien qu’étant définis au départ comme un lieu terrible gardé par des monstres, on trouve au IVe siècle av. J.-C. des tombeaux ornés de scènes joyeuses tels que des banquets, des danses ou des parties de chasse. Ces enfers communiquaient avec le monde des vivants grâce au mundus. Il n’est cependant pas simple de reconstituer les croyances sur l’existence d’outre-tombe. Les inscriptions funéraires indiquent seulement la parenté maternelle du défunt, et la mère semble avoir été considérée moins comme une personnalité individuelle que comme un membre de référence de sa lignée.
Les fresques des tombes étrusques s’inspirent alors de l’art grec, pour représenter ce qui a pu être compris comme des images des Enfers. Mais en réalité, il s’agirait plutôt d’images de la vie des Étrusques, qui accompagneraient le mort, un peu comme on peut le voir en Égypte. Le défunt arrive dans le monde des morts à cheval, est accueilli par un groupe de personnages qui sont probablement ses ancêtres, un banquet l’attend, festin présidé par la version étrusque de Hadès et Perséphone. Toute une variété de démons sont présents, qui ne sont pas d’origine grecque. La divinité psychopompe (chargée de transporter le défunt jusqu’aux Enfers) a été appelée a posteriori Charun, (en référence au Charon grec dont il partageait la tâche). Représenté avec un visage bleu, il assommait le défunt au moyen d’une lourde masse, afin que celui-ci ne puisse tenter de s’échapper jusqu’à être enfermé aux Enfers.
Correspondance dans les mythologies grecque et romaine
Issues de la mythologie grecque les divinités étrusques seront ensuite adoptées dans la mythologie romaine (un des nombreux apports des Étrusques aux Romains).
Le panthéon étrusque

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Laran, 500-450 a.C. circa, Museo archeologico nazionale, Florence

Tinia, Zeus, Jupiter dieu de la lumière, roi des dieux et maître des Cieux.
Uni, Héra, Junon reine des dieux, sœur et femme de Tins.
Velch, Héphaistos Vulcain dieu du feu et des métaux, fils de Uni.
Turan, Aphrodite, Vénus, déesse de l’amour, de la beauté, de la fécondité et de la santé.
Nethuns, Poséidon, Neptune dieu de la mer, frère de Tins.
Turms, Hermès, Mercure dieu du commerce, des marchands et protecteur des voyageurs.
Laran, Arès, Mars dieu de la guerre.
Maris.
Aritimi ou Artumes, Artémis, Diane déesse chasseresse de la virginité et de la lune.
Apulu / Aplu, Apollon, Phébus dieu du Soleil et de la lumière, frère jumeau de Aritimi.
Menrva, Athéna, Minerve déesse de la sagesse et des arts,
Fufluns, Dionysos, Bacchus dieu du vin et de la fête.
Cilens peut-être divinité du destin.
Usil, Hélios,Sol dieu du soleil.

Les douze dieux principaux, rapidement identifiés avec les douze dieux de l’Olympe hellénique, constituaient le second rang de la hiérarchie céleste dans les croyances religieuses des Étrusques.
Le premier rang en effet était occupé par des divinités mystérieuses, impénétrables, dont on ne connaît ni le nom ni le nombre, dont il n’existe nulle représentation. On les désignait par des termes vagues, généraux, de « dieux voilés » (dii involuti).
Les divinités mineures [
Le troisième rang était constitué par des divinités qu’on ne pouvait classer dans les deux autres catégories : les divinités infernales.
Venaient enfin le monde des esprits, des démons, des êtres surnaturels, médiateurs entre les hommes et les dieux, innombrables. On les désignait du nom de Pénates, de Lares, de Mânes, ou plus largement de Génies.

Divinité étrusque Nom grec Nom latin Caractéristiques

Hercle, Héraclès, Hercule Ce dieu était très populaire en Étrurie et possédait une mythologie originale, différente de la tradition grecque et comportant certains éléments d’origine orientale rappelant le Melqart phénicien.
Aita, Hadès, Pluton Dieu chthonien considéré comme le « maître des Enfers ». Dans la mythologie grecque, frère de Zeus et de Poséidon.
Vanth, Hécate (?)

Divinité infernale de la mort : Charun, Charon.
Le « nocher des Enfers » : Artha, Ariane, Arachne (?), Tuchulcha.
Divinité infernale: Thalna, Ilithye, Lucine.
Déesse des naissances: épouse de Tins:  Lares, les Pénates (?), les Mânes (?)
Les Génies :  Voltumna, Vertumnus, Pomone, Végoia/Bégoé,  Vegontici, Nymphe et prophétesse, Tagès
Hermès Chtonien, Mercure, Silenus, Silène
Divinité de la nature sauvage: Semla, Sémélé
Divinité de la terre, Phersipnei, Perséphone, Proserpine ou Mater Matuta ou Coré
Divinité protectrice des morts: Nortia (?), Némésis ou Tyché, Fortuna Vénérée à Volsinies, Les clous attachés dans son temple désignaient le nombre des années, Culsans, Janus
Divinité de la conception, de la fortune, Zirna, Tiv et Losna.
Déesses Étrusques de la Lune: Veive ou Veiove ou Vetis.
Divinité infernale d’origine Étrusque: Lasa.
Gardienne des tombes.: Horta.
Déesse Étrusques de l’agriculture:  Thesan, Éos, Aurore
Déesse de l’aube, associée à la génération de la vie.

Mythologie Romaine

La mythologie romaine ou latine est l’ensemble des légendes et des mythes de la Rome antique.
D’origine indo-européenne, la mythologie romaine a emprunté au fil des siècles des conceptions religieuses et culturelles aux pays qui ont été peu à peu intégrés dans la sphère de Rome : principalement la Grèce, et dans une moindre mesure, l’Égypte, la Syrie, la Gaule, etc.
Les Romains se sont appropriés puis ont adapté ces mythologies pour créer un ensemble syncrétique qui se manifeste dans la religion romaine.

Mythologie gréco-romaine

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Minerve qui est assimilée à la déesse grecque Athéna.

La majorité des divinités du panthéon romain a très tôt subi l’influence de la Grèce antique et les divinités locales (ou « indigètes »), à quelques rares exceptions, ont souvent été assimilées à leurs homologues grecs1. Pour cette raison, les articles consacrés aux dieux romains sont traités avec leurs équivalents grecs. Rome ayant largement assimilé la culture hellénistique, il est difficile de cerner les croyances des premiers Romains. Pourtant, les dieux de Rome ont des noms originaux qui les différencient de leurs homologues grecs : certes, à l’époque impériale, de nombreux dieux romains ont absorbé beaucoup d’attributs de dieux grecs ; néanmoins, l’étude minutieuse des noms romains de ces dieux ainsi que des cultes qui leur sont liés permet parfois de retrouver la nature première de ces anciennes divinités, qui étaient à l’origine proprement italiques. Malgré cette assimilation des Dieux romains, certains conservent tout de même des spécificités qui sont propres à leurs origines, en plus de leurs attributs grecs2.

Mythologie spécifiquement romaine

Si on considère à tort la mythologie romaine comme négligeable par rapport à la mythologie grecque, c’est parce que les mythes romains portent principalement sur l’histoire de Rome, tandis que les mythes grecs sont axés sur les dieux et les héros. Mais malgré l’absence de cosmogonie ou de théogonie d’origine romaine, la mythologie romaine n’en existe pas moins, notamment à travers un grand nombre de récits de fondations de cités3. Des chercheurs tels que Georges Dumézil et T. P. Wiseman insistent également4 sur le fait que les notions de mythe et d’histoire ne sont nullement exclusives l’une de l’autre dans la Rome antique, et qu’il est donc possible de parler de mythologie romaine, même si elle s’est construite en bonne partie sur des récits conçus comme historiques.
« Rome a eu sa mythologie, et cette mythologie nous est conservée. Seulement elle n’a jamais été fantasmagorique ni cosmique : elle a été nationale et historique.
Tandis que la Grèce et l’Inde développaient en images grandioses ce qu’elles croyaient avoir été la genèse et les temps du monde, les chaos et les créations, l’œuvre et les aventures des dieux organisateurs du « Tout », Rome a prétendu simplement retracer, avec la simplicité de procès-verbaux, ses propres débuts et ses propres périodes, sa fondation et ses progrès, l’œuvre et les aventures des rois qui, croyait-elle, l’avaient successivement formée.
Mais ces récits, datés et situés dans une perspective proche, n’en étaient pas moins en grande partie fictifs et hérités du temps où Rome n’existait pas encore, et ils n’en remplissaient pas moins le même rôle que, chez les Grecs et les Indiens, les récits prodigieux : ils justifiaient, ils authentifiaient les rituels, les lois, les mœurs et toutes les composantes de la société romaine, du caractère et de l’idéal romains ; ils distrayaient aussi les fils de la louve (et il ne faut pas négliger ce service des mythes), tout en les confirmant dans leur estime d’eux-mêmes et dans une belle confiance en leurs destins.
Pratiquement, c’est dans les deux premiers livres de Tite-Live qu’il faut chercher l’équivalent des théogonies et des cosmogonies d’autres peuples indo-européens. Ainsi lues, toutes ces légendes royales reçoivent un surcroît d’intérêt. » — Georges Dumézil, Horace et les Curiaces

Divinités romaines

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Les divinités des premiers Romains (numina) ont rapidement disparu en raison de leur caractère abstrait qui s’oppose à l’anthropomorphisme grec. Malgré l’influence hellénistique, plusieurs divinités locales ont subsisté, notamment dans le culte de Janus, de Saturne, de Quirinus et le culte privé de Vesta ou des dieux Lares.
Vulcain, identifié au dieu grec Héphaïstos est le dieu forgeron. Ses attributs sont un marteau, une enclume et une tenaille. Ses fonctions sont de protéger contre le feu destructeur et de veiller au feu civilisateur, et son épouse est la déesse Vénus. Vulcain est le seul enfant de Junon et Jupiter. Son corps est difforme, mais, il réussit à épouser Vénus, la déesse de la beauté.
Janus et Saturne
Janus est une des seules divinités des premiers Romains ayant subsisté. Profondément lié au mythe de l’âge d’or, Janus serait le roi latin ayant accueilli Saturne lors du règne de celui-ci sur terre. Après la modification du panthéon romain, Janus gardera une place moindre, celle de dieu des passages et de protecteur de Rome en temps de guerre. Saturne, plus tard assimilé à Cronos (à ne pas confondre avec Chronos dieu du temps), est également honoré durant les Saturnales.
Quirinus[modifier 
Dieu archaïque, Quirinus est originellement le protecteur des citoyens romains (les Quirites) et, associé à Jupiter et Mars, fait partie de la triade primitive de la mythologie romaine. Il sera plus tard assimilé à Romulus divinisé.
Faunus[modifier 
Protecteur des troupeaux contre les loups (d’où son second nom Lupercus), il sera honoré durant les Lupercales jusqu’en 496. On parlera ensuite de faunes, pluralité qui les associera aux satyres grecs et qui assimilera Faunus à Pan.
Culte du foyer[modifier 
La plupart des divinités des premiers Romains liées au foyer demeurent dans le culte romain : les Romains vénèrent les Lares et les Pénates, ainsi que les ancêtres morts (mânes). Selon la légende, les Pénates originels proviendraient de Troie. C’est Énée qui, en s’enfuyant avec son père Anchise sur le dos et son fils Iule à la main, les aurait emportés. À Troie, ils avaient, semble-t-il, le même rôle que celui qui leur fut dévolu à Rome. Le culte public de Vesta, plus tard assimilé à Hestia, est également hérité des croyances anciennes (la mère de Romulus et Rémus est une vestale).

Mythes romains

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La louve romaine, œuvre médiévale (Romulus et Rémus sont ajoutés au XVe siècle, a la Renaissance).
Rome possède ses propres mythes, souvent liés à sa fondation et à son histoire. Elle assimilera ensuite les mythes grecs mais gardera ses mythes fondateurs au centre de sa culture.

Mythe de l’âge d’or

La période de l’âge d’or, également appelée « règne de Saturne » est la période durant laquelle Saturne, détrôné par son fils, Jupiter, fut accueilli en Italie par le roi Janus avec qui il partagea le pouvoir. Cette période fut marquée par une prospérité et une équité absolue : les hommes vivaient de cueillette sans avoir à travailler, ne connaissaient pas la guerre et vivaient en harmonie avec les dieux et la nature. Les cultes de Saturne et de Janus viennent de cette légende.
Le mythe d’Énée fait partie des légendes de la fondation de Rome. Il décrit le voyage d’Énée depuis sa fuite de Troie jusqu’à son arrivée dans le Latium. Commandée par Auguste à Virgile, l’Énéide a surtout pour but de montrer le caractère divin de Rome et l’ascendance divine de la gens Julia (à laquelle appartient Auguste). La légende donne également à Rome une revanche sur la Grèce en montrant que Troie n’a pas été détruite mais qu’au contraire, les survivants ont fondé une cité puissante capable de l’anéantir. Cette perspective de propagande laisse penser que Virgile a remodelé la légende afin de satisfaire les demandes d’Auguste, mais l’épopée s’appuie d’abord sur la tradition qui donnait pour ancêtres au peuple romain Énée et les derniers Troyens.
Rémus et Romulus
Article détaillé : Romulus et Rémus.
Cette légende, probablement la plus célèbre de la mythologie romaine et narrée de nombreuses fois par les auteurs latins, est à l’origine des institutions romaines : le meurtre de Rémus par Romulus montre la prédominance de la patrie sur les liens du sang, l’enceinte (pomœrium) de Rome tracée par Romulus, demeurera sacrée (sauf pour les triomphes). La légende donne également une origine divine à Rome, Mars étant le père des jumeaux.
Les légendes de l’histoire de Rome[modifier | modifier le code]
Les nombreuses légendes qui entourent l’histoire de Rome consolident de même les institutions romaines. Elles sont racontées aux jeunes romains et constituent la seule littérature enfantine de l’époque. Certaines vantent la uirtus latine (vertu et courage), ce sont les exempla ; d’autres expliquent la fondation de Rome, ce sont les mythes fondateurs. On peut citer parmi les plus célèbres celles de l’enlèvement des Sabines, de Tarpéia (peine de mort pour les traîtres), de Clélie, d’Horatius Coclès et de Mucius Scaevola, de Lucrèce (fin de la royauté à Rome) et celle du combat des Horaces et des Curiaces.
Articles consacrés aux divinités romaines
Il est important de préciser certains points avant d’aborder cette liste d’articles consacrés aux divinités romaines. Tout d’abord, les dieux et déesses présentés comme « équivalents » d’un dieu grec ne le sont que par syncrétisme, et possédaient avant cela des caractères propres et souvent très différents de leurs homologues grecs. Cependant, l’influence de la culture grecque a fait que de nombreux dieux romains, dont la figure originelle nous est aujourd’hui difficile à entrevoir, ont récupéré les attributs de dieux grecs et en sont devenus les stricts homologues. Ainsi dans les articles sur les dieux romains, ce sont souvent les attributs de dieux grecs qui leur sont associés, tant la confusion a profondément influencé la culture populaire. Certes, les dieux romains de l’époque impériale avaient acquis une ressemblance indéniable avec les dieux grecs, mais il faut garder à l’esprit que les premiers avaient eu leur signification propre avant cette association, et sont donc largement plus que de pâles copies. La mythologie romaine, particulièrement dans le cadre du culte impérial, possédait de nombreuses « vertus », personnifications divines de vertus associées aux empereurs déifiés5 :
• Abondance (Abundantia, æ) : personnification de l’abondance ;
• Angita : déesse de la Guérison et de la Sorcellerie ;
• Annone (Annona, æ) : personnification de l’approvisionnement ;
• Aurore : déesse de l’aurore ;
• Bacchus : dieu de la vigne, de la fête (les Bacchanales) et de l’ivresse (translitération d’une épithète du dieu grec Dionysos) ;
• Bellone : déesse de la guerre ;
• Bonus Eventus : personnification de la bonne fortune et de la chance ;
• Cerbère : protecteur de la porte des Enfers ;
• Cérès : déesse des saisons et de l’agriculture (équivalent de Déméter chez les Grecs) ;
• Clémence (en) (Clementia, æ) : déesse du pardon ;
• Concorde (Concordia, æ) : personnification ;
• Constance (Constantia, æ) : personnification ;
• Cupidon : dieu de l’amour (équivalent d’Éros chez les Grecs) ;
• Cybèle : déesse de la Fécondité (divinité d’origine phrygienne) ;
• Diane : déesse de la chasse et de la Lune (équivalent d’Artémis chez les Grecs) ;
• Discorde : déesse mère de tous les fléaux (équivalent d’Éris chez les Grecs) ;
• Équité (Æquitas, Æquitatis) : personnification de l’équité ;
• Esculape : dieu de la médecine (équivalent d’Asclépios chez les Grecs) ;
• Éternité (Æternitas, Æternitatis) : personnification divine de l’éternité ;
• Les Faunes : demi-dieux champêtres et forestiers, associés au culte de Bacchus ;
• Faunus : dieu des bergers d’Arcadie, divinité de la fécondité, puis incarnation de l’Univers ;
• Fama : déesse de la renommée et des ragots ;
• Fécondité (en) (Fecunditas, Fecunditatis) : personnification ;
• Félicité (Felicitas, Felicitatis) : personnification de la joie ;
• Fidélité (Fides) : personnification ;
• Fortune (Fortuna, æ) : personnification de la chance ;
• Génie (Genius) : personnification des génies et des esprits ;
• Hilarité (Hilaritas, Hilaritatis) : personnification de l’allégresse ;
• Honos (en) : personnification de l’honneur ;
• Indulgence (Indulgentia, æ) : personnification ;
• Iris : personnification de l’arc-en-ciel ;
• Janus : dieu des passages ;
• Junon : reine des dieux, protectrice des femmes mariées (équivalent d’Héra chez les Grecs) ;
• Jupiter : roi des dieux et dieu du ciel (équivalent de Zeus chez les Grecs) ;
• Justice (Justitia, æ) : personnification ;
• Juventas : déesse de la jeunesse ;
• Lætitia (Lætitia, æ) : personnification de la joie et du bonheur ;
• Latone : mère de Phébus et de Diane (équivalent de Léto chez les Grecs) ;
• Liberalitas : personnification de la liberté et de la générosité ;
• Liberté (Libertas, Libertatis) : personnification de la liberté ;
• Libitina : déesse des funérailles ;
• Luna : déesse de la Lune, associée à Diane (équivalent de Séléné chez les Grecs) ;
• Lupercus : dieu des troupeaux ;
• Mars : dieu de la guerre, du combat (équivalent d’Arès chez les Grecs) ;
• Mater Matuta : déesse marine bienfaisante ;
• Mercure : messager des dieux (équivalent d’Hermès chez les Grecs) ;
• Minerve : déesse de l’artisanat et de la sagesse (équivalent d’Athéna chez les Grecs) ;
• Monnaie (Moneta, æ) : personnification ;
• Mors : dieu de la Mort ;
• Neptune : dieu des mers et des océans (équivalent de Poséidon chez les Grecs) ;
• Noblesse (Nobilitas, Nobilitatis) : personnification ;
• Ops : personnification de la richesse et de l’abondance ;
• Orcus : démon des Enfers ;
• Patience (Patentia, æ) : personnification ;
• Paix (Pax, Pacis) : personnification ;
• Phébus ou Phoebus : dieu du chant, de la musique, de la poésie, de la purification, de la guérison, de la lumière et du Soleil (équivalent d’Apollon chez les Grecs) ;
• Piété (Pietas, Pietatis) : personnification ;
• Pluton : dieu des Enfers (équivalent d’Hadès chez les Grecs) ;
• Mutinus Mutunus ou Priape : dieu protecteur des vergers et des vignobles, personnification de la virilité ;
• Proserpine : reine des Enfers (équivalent de Perséphone chez les Grecs) ;
• Providence (en) (Providentia, æ) : personnification ;
• Pudicitia : personnification de la modestie et de la chasteté ;
• Quirinus : forme divinisée de Romulus ;
• Salus : déesse de la santé ;
• Saturne : roi des Titans (équivalent de Cronos chez les Grecs) ;
• Sécurité (en) (Securitas, Securitatis) : personnification ;
• Sol : ancien dieu-soleil, équivalent d’Hélios ;
• Somnus : dieu du sommeil (équivalent d’Hypnos chez les Grecs) ;
• Spes : personnification de l’espoir ;
• Sylvanus : dieu de la forêt dans la mythologie romaine ;
• Tellus : déesse personnifiant la Terre en formation. Elle est l’ancêtre maternel des dieux et de monstres ;
• Terminus : dieu des frontières ;
• Terra : déesse-mère, personnification de la Terre (équivalent de Gaïa chez les Grecs) ;
• Trivia : déesse de la magie (équivalent romain d’Hécate) ;
• Uberitas ou Ubertas : personnification de la fertilité ;
• Uranus : personnification du Ciel (équivalent d’Ouranos chez les Grecs) ;
• Vénus : déesse de la beauté et de l’amour ; Vénus Victrix sa déclinaison « victorieuse » (équivalent d’Aphrodite chez les Grecs) ;
• Vesta : déesse protectrice du foyer (équivalent d’Hestia chez les Grecs) ;
• Victoire (Victoria, æ) : personnification, déesse de la puissance des armées romaines ;
• Virtus : personnification de la vertu et du courage ;
• Vulcain : dieu du feu et du fer, forgeron des dieux (équivalent d’Héphaïstos chez les Grecs).
Divinités spéciales[modifier | modifier le code]
En 1896, Hermann Usener publie une étude sur les dénominations des divinités, et relève bien d’autres noms, liés à des rites agricoles de Sondergötter : Vervactor, Reparator, Imporcitor, Occator, Subruncinator, Messor, Sternculinius…
Citation[modifier | modifier le code]
« Les dieux sont cruels mais relativement tolérants. C’est précisément ce qui les rendra vulnérables aux missionnaires chrétiens. »
— Poul Anderson, La Rançon du temps (2008)