Mythologie de l’Europe de l’est.

MYTHOLOGIE EUROPE DE L’EST

Mythologie Arménienne.

Tête et main gauche d’une statue de bronze de la déesse Anahit (British Museum).
La mythologie arménienne, dite aussi polythéisme arménien ou paganisme arménien, exprime les croyances des Arméniens aux temps antérieurs à l’arrivée du christianisme en Arménie au début du ive siècle. La base de cette mythologie est un panthéon de divinités et de créatures légendaires mal connues, la source la plus ancienne étant Moïse de Khorène qui traduit un point de vue chrétien sur ce sujet.

Le panthéon arménien est constitué de plusieurs dieux avec des places et des fonctions propres à chacun : le signe // signifie « plus ou moins analogue à ».
1)Aramazd (//Zeus) 2)Anahit (//Anahita, Aphrodite, Vénus)
3)Astghik (//Ishtar, Artémis, Diane) 4)Barsamin (//Baal Shamin)
5)Haldi ou Khaldi Mihr (//Mithra) 6) Nane 7)Nar ou Tsovinar, déesse de l’eau
7)Nuneh (//Athéna, Minerve) 8)Omanos
9)Saris, déesse céleste de la justice et du pouvoir politique
10) Selardi 11)Shivini
12)Spandaramet 13)Teispas ou Teisheba
(14) Tishtrya (en) (Tir, //Apollon)Vahagn (//Hephaistos, Vulcain)
15(Vanatur, divinité de l’hospitalité 16)Ara,
17) Aram, 18)Hayk,
19) Ervaz ou Yervant, 20)Karapet,
21) Nimrod, 22)Sanasar et Baghdasar,
23) Sarkis, 24)Shamiram

Aralez

L’Aralez, œuvre de l’artiste Gegart (2009).

La mythologie arménienne semble avoir été fortement influencée par le zoroastrisme, avec des divinités comme Aramazd, Mihr ou Anahit (équivalent de Ahura Mazda, Mithra ou Anahita), et par les traditions assyriennes, avec Barsamin par exemple. On trouve cependant des éléments de traditions propres, avec Haïk, Vahagn et Astghik. Il y aurait aussi des ressemblances avec la mythologie indienne, qui pourraient peut-être provenir d’une mythologie commune aux Indo-Européens (dont les Arméniens font partie).

Mkrtum_Hovnatanian._Hayk_Nahapet

aïk (en arménien : Հայկ), également appelé Hayg, Haik, Hayk ou encore Haig, et également surnommé Haïk Nahapet (en arménien : Հայկ Նահապետ / en français : Haïk le chef de famille) est le premier roi légendaire de la mythologie arménienne.Il est donc le patriarche et l’ancêtre de tous les arméniens, et le fondateur de la dynastie des Haïkides (hy)1,2 (en arménien : Հայկ / Haykazuni) qui porte son nom.
On retrouve certains éléments des rituels de cette religion dans les pratiques de certaines traditions arméniennes qui ont perduré jusqu’au début du xxe siècle, bien que le polythéisme ait été supplanté par le christianisme à partir du ive siècle.


Mythologie Estonienne

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La mythologie estonienne est basée sur des croyances animistes primitives et est étroitement apparentée à la mythologie finnoise. Quelques morceaux de l’épopée finnoise Kalevala sont considérés comme originaires d’Estonie et certaines actions, endroits ou personnages peuvent également avoir des liens avec l’Estonie.
Étonnamment, il fut suggéré, entre autres par l’ethnologue et ancien président Lennart Meri, qu’une météorite ayant survolé des régions populeuses pour atterrir dans l’île de Saaremaa il y a 3000 à 4000 ans fut un évènement cataclysmique qui peut avoir influencé les mythologies des pays avoisinants, et plus particulièrement ceux qui, de leur point de vue, ont ainsi vu un « soleil » se coucher à l’est.
Les Estoniens faisaient des offrandes aux dieux locaux de la fertilité et du tonnerre. Le groupe ethnique des Setos adore encore leurs idoles de Peko1 . Après la réforme, de vieux saints catholiques furent également mépris pour des déités locales et vénérés en tant que dieux.Au XIXe siècle, des érudits de l’université de Tartu ont commencé à étudier la mythologie estonienne. F.R. Faelmann et Friedrich Reinhold Kreutzwald ont compilé le Kalevipoeg et décrit le panthéon suivant (qui n’est, soit dit en passant, pas entièrement du folklore authentique) :
Le dieu suprême est Taara. Il est célébré dans les forêts de chênes sacrés près de Tartu. Uku est le second nom qu’on lui donne. Il a deux filles et deux fils : ses filles sont Lindu / Linda et Jutta, reine des oiseaux ; ses fils sont Kõu (Tonnerre) et Pikker (Éclair), qui protègent les gens contre Vanatühi, seigneur du royaume souterrain et des démons. Pikker possède de puissants instruments de musique, qui font trembler et fuir les démons. Vanatühi est dépeint comme étant un fermier géant, avec une femme, des enfants, des ouvriers et des jeunes filles.

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Les démons estoniens sont généralement plus stupides que malveillants, et il suffit de gens intelligents pour les déjouer. Un autre démon est Sarvik (le Cornu), le demi-frère de Tühi. Il est le principal ennemi de Kalevipoeg, le roi géant des estoniens.

Pastel du Kalevipoeg, épopée nationale estonienne. auteur : Oskar Kallis
Hämarik : Déesse du crépuscule
Ilmatütar : Fille de l’air/monde
Ilo (Joie) : L’hôtesse des fêtes
Jeekim : un fantôme, vivant dans les cimetières
Jutta : reine des oiseaux, fille de Taara
Kalevipoeg, Kalevine : géant, ancien roi mythique de l’Estonie
Kaval Ants (Hans le rusé) : travailleur agricole qui contre les plans de son maître Vanapagan, le Diable
Koerakoonlane : guerrier mi-homme mi-animal, à la truffe de chien.
Koit : Dieu de l’aube, amant éternel de Hämarik
Kurat, Kuri, Vanakuri (le fâché) : le diable
Kõu (Tonnerre) : fils d’Uku, frère de Pikker
Leiger : (joueur) géant habitant l’île de Hiiumaa
Lapi nõid : sorcière de Laponie2,3.
Linda : mère de Kalevipoeg
Maaema : la Terre
Maa-alune : nain vivant sous la terre
Olevipoeg : successeur de Kalevipoeg, associé à St-Olaf
Osmi : nom parallèle de Kalevine
Rõugutaja : dieu protecteur des récoltes de seigle, des femmes qui accouchent et de la ville de Narva
Pikne, Pikker (le long) : dieu tonnerre
Puuk : nom parallèle de Tulihänd
Peko : dieu estonien de la fertilité et du brassage
Põrguneitsi : vierge de l’Enfer
Suur Tõll : héros géant de l’île de Saaremaa
Tharapita or Taara : le dieu Osilien de la guerre, apparenté à Thor
Tulihänd or Pisuhänd (Queue de Feu) : elfe volant, qui aide à accumuler et conserver les richesses
Tuuslar : sorcier habitant la Finlande qui a tenté de violer Linda
Udres-Kudres : serf, surnommé le « fils du soleil »
Uku (mythologie) : le dieu suprême
Vanatühi « le vieux vide », Vanapagan « vieux païen » : le diable, dépeint comme un fermier géant idiot
Vanemuine (l’ancien) : dieu des chansons
Veteema
Veehaldjas : esprit de l’eau, tisseur de sources
Jüri (St-George) : dieu de l’agriculture
Laurits (St-Laurent) : dieu du feu
Mart (St-Martin) : dieu de la fertilité
Tõnn (St-Antoine) : dieu des récoltes et des cochons
Jüri (St-George) : dieu de l’agriculture
Laurits (St-Laurent) : dieu du feu
Mart (St-Martin) : dieu de la fertilité
Tõnn (St-Antoine) : dieu des récoltes et des cochons
Valge laev (Le Vaisseau Blanc) : Le bateau mythique qui apporte la liberté ou emporte les gens vers des terres meilleures
Küütest kübar (Le Chapeau de clous) : Rend celui qui le porte (Vanatühi, d’habitude) invisible
Kirikindad (Les Moufles) : les objets de fabrication ordinaire ont souvent des fonctions protectrices ou magiques, surtout les moufles d’église et ceux des marins. Décorées de minces bandes rouges et de motifs spéciaux inspirés par la nature, ces moufles et gants ont plusieurs sorts en eux, à cause du fait que ceux qui les ont fait ont chanté en filant, teignant et tricotant.
Kirivöö (La Ceinture) : La ceinture a probablement les motifs les plus anciens et les plus magiques parmi tous les objets fabriqués. Les ceintures tissées rouges ont fait les meilleurs sacrifices, ont aussi servi comme signe d’engagement ou cadeau de mariage, et elle est attachée autour des parties du corps qui sont malades ou endolories. Attachée autour du poignet, elle forme un cercle donnant force et protection. Elle a aussi un sens symbolique, car elle représente la stabilité, la sécurité et la paix : ceinture d’étoiles, ceinture verte.
Pierres sacrées : La dernière glaciation a laissé bon nombre de grosses pierres en Estonie. Plusieurs d’entre elles étaient considérées sacrées et les gens venaient y sacrifier argent, sang, rubans rouges et pièces de monnaie, demandant bien-être et prospérité. Ces pierres ont souvent de petits trous.
Forêts voyageuses : quand les gens sont méchants, avares et cruels, en certains endroits, la forêt va tout simplement quitter l’endroit. Les histoires du genre sont particulièrement nombreuses dans les régions côtières du pays.


Mythologie Magyare

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Une boucle de ceinture représentant une scène de la mythologie magyare, IXe siècle.
La mythologie magyare (en hongrois : magyar mitológia) ou religion proto-magyare (ősmagyar vallás) désigne l’ensemble des mythes et des légendes des Magyars, avant que ce peuple soit christianisé au XIe siècle. Il reste aujourd’hui peu de sources sur ces anciennes croyances. Le regain d’intérêt pour les traditions proto-magyares remonte à 1900. Les principales traces servant à leur reconstitution se trouvent notamment dans des textes du Moyen Âge, la langue et le folklore hongrois, mais également dans des éléments syncrétiques perpétués par le christianisme.
La plupart de la mythologie magyare est considérée comme perdue, malgré cela, une importante quantité de cette mythologie a été retrouvée dans le siècle qui précède. Les plus importantes sont :
• Folklore, car un nombre important de figures mythologiques restent dans les contes et chansons populaires, les légendes et des traditions spécifiques liés à des dates spécifiques, inconnues ailleurs.
• Des chroniques médiévales telles que des codex ou des manuscrits.
• Des sources secondaires, tels que des informations à propos des Hongrois par d’autres auteurs (principalement avant 850)
• Des recherches archéologiques
Division du monde
Le monde est divisé en trois sphères : le « monde d’en haut » (felső világ) réservé aux Dieux, le « monde du milieu » (középső világ) où vivent les Hommes et le « monde d’en bas » (alsó világ) hanté par les esprits. Au centre du monde des humains, il y a un grand arbre : Világfa, signifiant « arbre du monde » et qui traverse les trois espaces. On raconte qu’il peut porter des fruits, des pommes dorées.
Divinités
Boldogasszony (déesse)
Boszorkány (sorcière)
Bubus (esprit)
Fene, démon de la maladie
Ildikó, déesse de la Lune et de la fertilit
Héros
Álmos (héros)
Dula ou Gyula, prince des Alains
Emese, femme d’Ügyek et mère d’Álmos
Garabonciás (ou barboncás, gyiák), homme qui a appris la magie et qui est capable de créer des tempêtes
Hunor et Magor, fondateurs des Huns et des Magyars
Créatures et animaux fabuleux
Bába (créature)
Csodaszarvas (animal) ressemblant à un cerf
Turul, oiseau du mythe de l’origine des Magyars
Culte religieux
La fonction de lien entre les Hommes et les Dieux était assumée par le táltos, sage, conseiller et thérapeute dans les sociétés magyares traditionnelles.

Mythologie Lettone

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Célébration de la fête de Meteni en 2020
La mythologie lettone est la mythologie du peuple letton avant sa christianisation au xiiie siècle. Elle contient un panthéon composé de dieux, déesses, démons, mais aussi de « mères ». Les deux divinités principales sont Dievs et Laima. La mythologie lettone est abondamment évoquée par les chansons traditionnelles, les dainas.
Les Lettons divisaient leurs années en huit saisons. Le passage d’une saison à la suivante était marqué par une fête.
Calendrier mythologique letton
Saison moderne Équivalent letton Fêtes : de début – de fin
Hiver Temps de la froidure (« Ziemas laiks ») Ziemassvētki – Meteņi
Hiver Temps de la glace (« Sērsnu laiks ») Meteņi – Lieldienas
Printemps Temps du renouveau (« Pavasara laiks ») Lieldienas – Jurģi
Printemps Temps des semailles (« Sējas laiks ») Jurģi – Jāņi
Été Temps du battage (« Siena laiks ») Jāņi – Māras
Été Temps de l’automne (« Rudens laiks ») Māras – Miķeļi
Automne Temps des esprits (« Veļu laiks ») Miķeļi – Mārtiņi
Automne Temps des frimas (« Ledus laiks ») Mārtiņi – Ziemassvētki

Autres fêtes mineures.
« Barbes Diena » ou « Barbanas Diena » – 1er décembre : Célébration de la fertilité des agneaux et des brebis. L’usage d’aiguilles ou d’autres objets pointus était interdit ce jour-là. On mangeait des boulettes. Différents rituels visaient à garantir la santé et la fertilité des moutons.
« Zvaigznes diena » (Jour de l’étoile) ou « Pagānu Svētdiena » (Dimanche païen)- 6 janvier
« Teņa diena »(Jour des messieurs) ou « Zirgu Diena » (Jour des chevaux ) – célébré le 17 janvier1 encore nommé : « Tuņņa diena » ou « Tanis diena » ou « Tenīša diena » ou « Cūkaušu diena » ou « Kunga diena » était un jour sacré, en l’honneur des cochons. Le christianisme a récupéré cette fête sous couvert de la Saint-Antoine. Une tête de cochon était placée sur un rocher pour protéger les hommes du tonnerre et de la foudre. Au déjeuner, on mangeait de la tête et des pieds de cochon ; les restes étaient brûlés à l’endroit où les cochons seraient élevés l’année suivante. Pendant la journée, les citadins chantaient la fertilité du cochon. Semer et se livrer aux travaux d’aiguille était interdit, ainsi que boire chez soi. Un jour brumeux était réputé annoncer des inondations, alors qu’un jour ensoleillé annonçait de bonnes moissons et un jour sec annonçait la sécheresse.
« Vēja diena » (Jour du vent) dit aussi selon les régions « Sveču diena »2, « Svecaine », « Grabenīca », « Groninica », « Govju diena », « Murkšķu diena », « Ziemas Māras diena »- 2 février : aucune festivité n’était prévue, mais les rituels étaient destinés à calmer les ardeurs du vent lors de l’été à venir. Il est déconseillé aux femmes de se peigner les cheveux, de faire cuire du chou et de manipuler les aiguilles. Celui qui veut passer une année heureuse doit manger beaucoup et beaucoup rire3.
« Biezputras Diena » (Jour du gruau) – 4 février : Célébré le dimanche avant Meteni. Le gruau non consommé était amené dans les collines pour nourrir les bergers pendant tout l’été. Le gruau est en fait remplacé par de l’eau. Un nouveau berger est initié en transportant la jarre d’eau dans les collines, puis il est trempé dans l’eau.
« Agatas diena » (Jour d’Agathe) – 5 février. On ne devait pas travailler de ses mains. On bénissait le pain, l’eau et le sel. On accrochait sous le toit un sac de sel béni pour protéger la maison de l’incendie. On croyait qu’avec du pain bénit le jour d’Agathe on pouvait étendre l’incendie, en faisant trois fois le tour de la maison et en jetant le morceau de pain dans les flammes4.
« Pelnu diena » ou « pelnu trešdiena » (Jour de cendres) – (entre le 4 février et le 10 mars) septième mercredi avant les Pâques. Ce jour est lié aux déménagements. Quand le jeune couple part s’installer ailleurs, ils emportent avec eux les cendres de la cheminée de la maison de leurs parents. Dans le sens plus prosaïque, on saupoudrait de cendres les animaux de la ferme pour éloigner les parasites.
« Jurģu Diena » (Jour de Grégoire), fête mineure célébrée le 12 mars, équivalente au Jour de la marmotte. Si un renard émergeait de son terrier, cela indiquait le début du printemps, sinon il fallait attendre deux semaines de plus.
« Kustoņu diena » (Jour des alouettes) était célébré le 17 mars. Afin de se préserver des insectes et des reptiles, cette journée devait être exempte d’activités liées aux plantations. Le moulin à farine devait tourner neuf fois dans la matinée, pendant que les alouettes étaient amenées depuis les maisons afin de se prémunir contre les insectes pendant l’été. Étendre les toiles était interdit car cela était censé attirer les loups. Broder ou coudre était aussi interdit, car sinon les vers pouvaient infester les moissons et les taupes creuser leurs trous. Cette célébration portait d’autres noms, dont tardivement « Ģertrūdes diena » (Jour de Gertrude).
« Bindus Diena » (Jour des créatures), fête mineure célébrée le 18 mars, Elle fut ultérieurement renommée « Binduļa diena », en l’honneur du saint Benoît de Nursie. Cette fête fut d’abord associée aux insectes, dans le prolongement du « Kustoņu diena » (Jour des alouettes) célébré la veille. Puis elle se singularisa : Tout le monde devait être éveillé avant le lever du soleil; l’eau ne devait pas être versée dans les granges. Le dos des vaches et les caves devaient être lavés. Les ours sont censés se réveiller ce jour-là puis se rendormir. Entrer le bois ce jour-là amène les serpents dans la maison. Les averses, les brindilles et la paille attireront aussi les serpents. Les pommes de terre et les choux ne doivent pas être plantées ce jour-là. Les autres noms de cette fête sont Binduļa diena, Benedikta diena, Bimbuļu diena.
« Pavasara māra » – 25 mars
« Urbanas diena » était une fête qui se tenait le 25 mai, le jour le plus propice pour semer l’avoine, l’orge, le lin et les concombres. Les pommes de terre, cependant, n’étaient pas plantées ce jour-là. Un jour ensoleillé signifiait une récolte saine, selon la croyance locale.
« Septiņu gulētāju diena » (Jour des sept dormeurs) – 27 juin S’il pleut, il pleuvra encore sept jours d’affilée. Si sept jours plus tard il n’arrête pas de pleuvoir, la pluie va s’enchaîner sur sept semaines encore5.
« Pētera diena » ou « Lapu diena », « Pērkona diena », « Zibens diena » – 29 juin S’il pleut, il va pleuvoir jusqu’au jour de Anna 26 juillet. Mais si le coucou arrête de chanter avant ce jour, l’automne sera ensoleillé.
« Septiņu brāļu diena » (Jour des Sept frères) – 10 juillet. S’il pleut, il pleuvra sept semaines d’affilée6.
« Labrenča diena » (?), le 10 août.
« Bērtuļa Diena » célébré le 24 août, servait à commémorer l’ensemencement du seigle et le premier jour de la saison des champignons. Ce jour-là, il portait malheur de verser de l’eau à l’intérieur des granges, et la pluie démarrerait des incendies


Mythologie ossète

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La mythologie des Ossètes, peuple actuel du Caucase, comprend un certain nombre de divinités et d’êtres aux pouvoirs surnaturels, le tout teinté d’influences chrétiennes et musulmanes, ainsi les noms de dieux correspondent souvent à des noms de saints.
Ces divinités jouent un rôle plus ou moins important dans l’épopée de la race semi-divine des Nartes. Cette mythologie a influencé ou a été influencé à différents degrés des légendes des peuples voisins, notamment des Tatars, Tcherkesses, Tchétchènes et Ingouches. Les mythes et cultes païens ont survécu grâce aux traditions cultuelles et orales malgré l’influence des monothéismes dans la région. Ces histoires ont alors été retranscrites à l’écrit depuis la deuxième moitié du xixe siècle et d’éventuelles comparaisons avec d’autres mythologies indo-européennes ont depuis lors été signalées. La grande majorité de la littérature francophone sur la mythologie ossète nous a été rapportée par le philologue et comparatiste français Georges Dumézil, qui a reconnu dans cette mythologie un héritage de la religion des scythes, dont les Ossètes seraient les descendants.
Panthéon Ossète
Æfsati (ossète : Æфсати) : maître des animaux sauvages, protecteur des chasseurs.
Donbettyr (ossète : Донбеттыр – saint Pierre) : maître des eaux.
Fælværa (ossète : Фæлвæра – saints Flor et Laur) : protecteur du bétail et surtout des ovins.
Safa (ossète : Сафа) : protecteur du foyer.
Tutyr (ossète : Тутыр – saint Théodore de Tyr) : protecteur des loups.
Watsilla (ossète : Уацилла – saint Élie) : dieu de la pluie, du tonnerre et de l’éclair, protecteur de la moisson.
Syrdon (ossète : Сырдон) : dieu fripon.

Mythologie Slave.

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Beaucoup d’artistes slaves furent influencés par leur mythologie antique. Sadko dans le règne subaquatique (1876), Ilia Répine.

La mythologie slave désigne le système de croyances cosmologiques et religieuses des anciens peuples slaves avant leur évangélisation. Elle a évolué pendant plus de 3000 ans. Ses éléments proviennent selon les hypothèses du Néolithique, voire peut-être du Mésolithique. Cette religion possède de nombreux points communs avec les religions descendantes comme la religion proto-indo-européenne.
Beaucoup d’artistes slaves furent influencés par leur mythologie antique. Sadko dans le règne subaquatique (1876), Ilia Répine.

La mythologie slave, essentiellement indo-européenne, partage avec les cultures celte, germanique, grecque, mais aussi persane, les mêmes schémas1. L’implantation du christianisme a occulté certains aspects païens, voire chamanistes, et parfois transformé d’anciens dieux païens en saints chrétiens. Toutefois certaines croyances anciennes ont perduré dans les régions isolées jusqu’au XXe siècle parfois1.

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Mauro Orbini, Il Regno de gli Slavi (1601)Contrairement à la mythologie grecque ou égyptienne, on ne dispose pas de documents de première main pour étudier la mythologie slave. Les croyances et traditions religieuses auraient donc été perpétuées par la transmission orale entre générations, puis en partie oubliées au fil du temps après l’évangélisation. Nos sources actuelles sur la mythologie slave sont celles de missionnaires chrétiens non-slaves, ni intéressés par elle, ni objectifs dans leurs descriptions des rites slaves anciens. Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des statues et des sites religieux, mais ne nous apprennent pas beaucoup plus que les sources écrites existantes.

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Nicolas Roerich, Sviatogor (1942)
Des reliques de croyances et rituels slaves sont parfois détectables dans les coutumes, chansons et légendes communes aux diverses nations slaves modernes. La reconstitution d’anciens mythes à partir d’indices dans le folklore depuis une centaine d’années est un complexe et difficile tâche pour les chercheurs : il peut en résulter des mauvaises interprétations (le plus souvent dues à l’influence de la pensée monothéiste depuis plus de mille ans) voire de pures falsifications ou inventions (dans le cas du photochromisme).

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Nicolas Roerich, Volok (1915, portage)

Un instrument privilégié est le comparatisme indo-européen, dans ses deux dimensions de reconstruction interne et de comparaison. Le grand intérêt des contes et légendes folklorique exige un traitement approprié tel que celui qu’a mené Algirdas Julien Greimas sur la mythologie lituanienne. On évite ainsi de noyer le sujet d’étude dans les généralités d’un folklore posé a priori comme international. Ainsi on peut mettre en évidence des notions, des conceptions et des pratiques et les placer dans une périodisation des données.

La Chronique des temps passés est la plus importante source concernant la mythologie slave, ne serait-ce que parce qu’elle est écrite par des Slaves. Compilée au xiie siècle, elle fait référence et inclut la copie de documents plus anciens. Deux dieux, Péroun et Vélès, sont mentionnés dans le traité de paix signé au début du xe siècle, entre l’empereur byzantin et les chefs païens des Slaves orientaux. Nestor le Chroniqueur décrit le panthéon du prince Vladimir 1 avant sa conversion.

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Idole de Chklow (Biélorussie)

Il inclut Péroun dieu de la foudre et de la guerre, Dajbog dieu du temps, des intempéries et de la durée, Stribog dieu du vent, Khors dieu du soleil, Simargl dieu-griffon du feu, de la nuit, de la lune, des récoltes et des plantes2, et Mokoch déesse de la fécondité. Ce tableau caractérise la période finale des Slaves, dans une culture de type héroïque et déjà féodale. La religion politique y prédomine.

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Idole du Zbroutch (800-900, Pologne-Ukraine)

Aux xie et xiie siècles, des chroniqueurs germaniques comme Thietmar de Mersebourg, Adam de Brême ou Helmold von Bosau, dans sa Chronica slavorum, mentionnent certaines divinités des Wendes, les Slaves occidentaux. Le moins que l’on puisse dire est que ces sources, contemporaines de la christianisation et de la vassalisation des Wendes, ne sont ni objectives, ni très détaillées en ce qui concerne des croyances considérées comme impies. Helmold mentionne le « démon » Tchernobog, Jiva déesse de la fertilité, Porenut dieu à quatre têtes et Svantovit adoré par les Abodrites au Cap Arkona et mentionné comme étant le plus important de tous pour ces peuples.

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L’apothéose des Slaves (Alfons Mucha, 1926)

En 1848, la mise au jour de l’idole du Zbroutch, en Ukraine, a confirmé les sources historiques. En raison des quatre têtes abritées sous un même chapeau, l’idole ukrainienne a été rapprochée de Svantovit, déité qui était représentée avec quatre têtes, à laquelle un temple était dédié au Cap Arkona et qui nous est connue par des sources danoises.

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L’Épopée slave (Alfons Mucha, 1910-1928) : Les Slaves dans leur site préhistorique (1912)

Plusieurs autres statues polycéphales ont été découvertes ailleurs. Une petite statue en os à quatre têtes datant du Xe siècle a été découverte dans les ruines de Preslav, la capitale des tsars bulgares. Une statue en bois bicéphale a été découverte sur l’ile du lac de Tollense près de Neubrandenbourg, anciennement habitée par les Slaves. Une statue tricéphale a été découverte en Dalmatie (Croatie). Toutes ces découvertes confirment l’existence de déités polymorphes, ayant plus d’une fonction, comme Triglav, le dieu à trois têtes. L’interprétation de G. Dumézil a montré la signification de l’ensemble.

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Nicolas Roerich, Les invités étrangers (1901)

À peine documentée dans les sources historiques ou archéologiques, la mythologie slave se dérobe et certains vont tenter de la reconstituer au travers du folklore ; mais les contes et légendes, même s’ils sont riches de créatures comme l’oiseau de feu, Baba Yaga ou les génies des eaux, sont dénués d’éléments mythologiques purs.

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Viktor Vasnetsov, Combat Scythes-Slaves (1881)

Le « détricotage » de ce qui relève du syncrétisme chrétien et de la mythologie slave, ne donne aucune information vérifiable ou certitude supplémentaire quant au panthéon slave : les sanctuaires de Péroun, dieu du tonnerre, ont vraisemblablement été transformés — par analogie avec un personnage chrétien possédant des attributs similaires — en église ou chapelle dédiées à l’archange Michel souvent représenté armé d’un éclair, ou au prophète Élie qui commande au feu dans la Bible. Sur l’oppidum dominant Prague, c’est sans doute sur une similitude étymologique que le sanctuaire de la déesse de la fertilité, Jiva est devenu la cathédrale Saint-Guy de Prague : Vitus (« Guy ») en latin, rappelant vita (« la vie ») alors que Jiva (Živa) rappelle život (« la vie »)3.

Sur le palimpseste quasiment effacé qu’est la mythologie slave, il a été tentant et facile de réécrire, de reconstituer un panthéon au moins aussi riche que ceux des mythologies germanique ou gréco-latine dans le contexte du panslavisme cherchant à damer le pion au pangermanisme. Ainsi les Veda Slovena, recueil de mythes et légendes bulgares, publiées à Belgrade puis à Saint-Pétersbourg en 1874 et 1881, se sont avérées être des apocryphes sortis de l’imagination de leur « compilateur » Ivan Gologanov, de même que le Livre de Vélès qui comporte de nombreuses incohérences linguistiques et relève du protochronisme.

Des dieux slaves comme Koleda, Korotchoun, Koupalo, Veles ou Zimnik ont été « reconstitués » à partir du folklore slave : le premier a été relié à la tradition de Noël de chanter des chansons de maison en maison, le deuxième à la fête de Noël, le troisième au solstice d’été, à la Saint-Jean et à Jean le Baptiste4. Il en est peut-être de même de la déesse Lada.

L’existence même de Radegast est sans doute plus le fait d’une erreur de copiste germanique qu’un fait avéré (mais des parallèles formulaires indo-européens ont été identifiés). Quant à Bělbog, le « dieu blanc », c’est un manichéisme de fantaisie qui l’a engendré, pour en faire le pendant de Tchernobog, le « dieu noir », quant à lui attesté.Monument des 1300 ans de la Bulgarie (1981) à Choumen
Un concept cosmologique assez répandu dans les mythologies des peuplades locutrices de langues indo-européennes est celui de l’Arbre du Monde, également présent dans la mythologie slave. L’arbre le plus souvent cité est un chêne, ou quelquefois un pin ou autre conifère. Le symbole mythologique de l’arbre du monde est fortement ancré, si bien qu’il survécut encore plusieurs siècles après la christianisation dans les folklores slaves. Trois niveaux de l’univers sont représentés dans cet arbre. Sa cime représente le ciel, séjour des divinités et des entités célestes, et le tronc, le séjour des mortels. Ils sont quelquefois associés ensemble en opposition des racines de l’arbre qui représentent le monde souterrain, le séjour des morts. Contrairement aux idées communément admises, il semble que le royaume des morts dans la mythologie slave soit plus un lieu agréable, de plaines herbeuses et verdoyantes dans un été éternel. Dans le folklore, ce pays est quelquefois assimilé au Virey ou Iriy.

La conception de trois royaumes situés verticalement le long de l’axe du monde constitué par l’arbre-monde reflète l’organisation géographique, horizontale, du monde. Le monde des dieux et des mortels était situé au milieu de la Terre (conçu comme un plateau situé sur l’axe au milieu de deux autres plateaux: le ciel et le sous-sol), entouré par une mer, au-delà de laquelle se trouvait le pays des morts, où les oiseaux se rendaient chaque hiver pour en revenir au printemps. Dans de nombreux récits populaires, le concept du départ vers le lointain, à travers la mer, par opposition à la venue à terre, à travers la mer, était lié à la notion de mort, opposée au retour à la vie. Cette vision fait écho à l’ancien concept mythologique qui veut que l’après-vie soit atteinte par la traversée d’une étendue d’eau. De plus, sur le plateau horizontal, le monde était aussi divisé par quatre points cardinaux, représentant les quatre directions du vent (nord, est, sud, ouest). Ces deux divisions du monde, en trois royaumes sur l’axe vertical et en quatre points cardinaux sur l’horizontal, étaient relativement importantes dans la mythologie de la religion cosmique ; elles peuvent être interprétées par des statues des dieux slaves, particulièrement celles de Triglav, à trois têtes, et de Svantovit, à quatre têtes, qui sont aussi des patrons politiques.

Il est admis d’après les descriptions historiques des Slaves que ceux-ci vouent un culte à un très grand nombre de divinités, et cela sur une région s’étirant des côtes de la Baltique jusqu’aux côtes du nord de la mer Noire, dans une durée de près de six siècles. Mais les sources historiques qui sont parvenues jusqu’à nous montrent que chaque peuplade slave possédait ses propres dieux et ainsi probablement son propre panthéon. Essentiellement, l’ancienne religion slave semble être locale, bien qu’ayant pour point commun de vouer un culte à la nature, les dieux et les mythes variant de tribu à tribu. Cependant, comme dans le cas des multiples dialectes slaves pour lesquels nous sommes capables de recréer une origine commune en un langage proto-slave, il est possible d’établir une sorte de panthéon originel à partir de l’étude des mythes duquel sont issues les divinités des différentes peuplades slaves.

La notion de dieu suprême est relative et résulte chez beaucoup de commentateurs d’un calque plus ou moins conscient du canon monothéiste. Cela dépend du type de religion qui est abordé : religion politique des premiers États slaves, cultes agraires, mystères de la lignée et de la sphère féminine, etc. Il existe de nombreuses théories actuelles sur le dieu suprême des Slaves, lequel étant Rod ou Svarog, et les sources historiques indiquent que d’autres dieux comme Svantovit ou Triglav sont très vénérées dans certaines peuplades. Mais le meilleur candidat pour la prédominance d’un dieu chez les Slaves est de loin Péroun. Son nom est le plus courant dans les textes historiques sur la religion slave. En fait, il est le premier dieu mentionné dans les textes écrits. Procope de Césarée dans une courte note mentionne que le dieu du tonnerre et de la foudre est le seul dieu des Slaves et qu’il est le chef de tous. La Chronique de Nestor l’identifie comme le chef des dieux en Rus’ de Kiev avant la christianisation du royaume. Un court passage dans Chronica Slavorum de Helmold von Bosau fait état que les slaves de l’ouest croient en un seul dieu dans le ciel qui règne sur toutes les autres divinités sur la Terre. Le nom de ce dieu n’est pas mentionné mais néanmoins il est hautement probable qu’il fasse référence à Péroun. Et même si nous ne trouvons pas le nom de Péroun dans les pourtant nombreux écrits de la religion des slaves de l’ouest, il est connu dans toutes les différences branches des slaves comme le montre le nombre important de toponymes dans les États slaves d’aujourd’hui. En conclusion, par les analyses des mythes slaves, il semble que Péroun soit la seule divinité comparable par son importance au Dieu judéo-chrétien, ainsi qu’au Dieu suprême grec Zeus et romain Jupiter. Il y a donc de très fortes raisons de penser que Péroun est le dieu suprême du panthéon de l’époque proto-slave.

Comme l’indique l’étymologie, Pérun est le « tonnerre », qui, d’abord simple entité auxiliaire, a été promu au rang de dieu dans le contexte des expansions slaves : surveillant du droit, chef d’expéditions.

Péroun cependant n’est pas seul. Comme le montre Roman Jakobson, quand Péroun est mentionné dans un texte historique, il est toujours « accompagné » d’un autre dieu, Vélès. Cette relation est aussi observable en toponymie. Lorsqu’une montagne ou un élément de relief est nommé d’après Péroun, il se trouve en contrebas de ce lieu, en général une vallée, un lieu nommé d’après le dieu Vélès. En conséquence, Péroun est quelquefois assimilé, en référence au christianisme, à Dieu tandis que Vélès l’est au Diable
Avant leur conversion au christianisme, les Russes adoraient Svarog, le dieu du ciel, père de Dajbog, le dieu du soleil, et d’Ogon, le dieu du feu ; Péroun était pour eux le dieu qui s’exprime à travers le bruit du tonnerre ; Volos ou Vélès protégeait leurs troupeaux et leurs moissons ; Stribog passait chez eux pour être l’aïeul des vents ; Yarilo et Lada présidaient à l’amour et à la génération. Biélobog (le dieu blanc), envoyé par Svarog, créa les hommes, installa son trône au pôle Nord, et revint chaque fin d’année leur rendre visite.

Le dieu principal des Slaves de la Baltique était Sviatovit ou Svantovit, en l’honneur duquel on célébrait chaque année une grande fête à la fin de la moisson ; on croyait que la fécondité ou la disette dépendaient de lui ; on lui offrait une partie du butin conquis sur les ennemis. Les autres dieux de ce groupe étaient : Triglav, représenté avec trois têtes, ce qui signifiait peut-être qu’il régnait à la fois sur le ciel, sur la Terre et sur les enfers ; Radigost, Rugevit et Ranovit, Iarovit, toutes divinités de la guerre, Zywienia, déesse de la nourriture.

Il faut signaler l’étymologie indo-européenne commune du grec Héraklès et du slave Yaroslav : « illustre par *jer-/or-a la « belle saison de l’année », ce qui signale un mythe de conquête de la lumière solaire immortalisante5.
La mythologie slave abonde en créatures fantastiques, tel le domovoï, esprit protégeant la maison, tradition encore présente chez les Serbes via la pratique de la Slava.

Créatures fantastiques tchèques :

Horymír ;
Šemík.